Autre sujet d'étonnement : inculpé d'assassinat, Ford retrouve sa liberté illico, ce qui lui permet, accompagné de son avocat, d'aller interroger les témoins ! Les droits de la défense aux States ont apparemment une très nette longueur d'avance sur les nôtres et nous n'avons pas la même conception de la sécurité publique rendant "indispensable" la détention préventive.
Présumé innocent, 1990.
Si le procès le plus inique peut se dérouler, selon les apparences, conformément au droit, qu'est-ce qui nous garantit, alors, qu'un procès "ordinaire", "classique", n'est pas tout autant pipé ?
Section spéciale, 1975.
Ainsi, démonstration est faite, qu'on ne pourrait juger sans compassion : l'accusé est notre semblable et lui dénier son humanité, c'est nous condamner nous-mêmes à juger sans âme.
The Monster, 2003.
La justice est totalement inséparable de sa représentation : si c'est par le procès qu'elle se donne à voir, c'est aussi par lui qu'elle se donne à penser !
Les termes de machine judiciaire, appareil policier, système répressif nous mettent sur la voie pour comprendre ce que la répression a de mécanique, à quel engrenage fatal peut s'assimiler une enquête, combien aveugle peut être la justice ( à cet égard, le bandeau que son effigie porte sur les yeux trahit sa nature vraie ! ).
Le pull-over rouge, 1979.
La manière dont se crée une "erreur judiciaire" doit énormément aux mauvaises coïncidences, à la suggestibilité des témoins, à l'incurie de certains policiers, à l'incurie de certains juges.
Le faux coupable, 1957.
La subtilité du film est de dépasser les clichés en montrant que le juge est faillible et que l'obéissance jurée aux lois constitue un garde-fou contre son arbitraire.
La nuit des juges, 1983.
Après tout, rien ne garantit à l'avocat que son client lui dit la vérité. Pourvu qu'il n'agisse pas contre sa conscience (ce qui suppose qu'il en ait une), il est susceptible de prêter son concours à une cause injuste, mais involontairement.
Les bonnes causes, 1963.