Les films de prétoire constituent un genre cinématographique à eux seuls. Les histoires inspirées de faits réels sont plus fortes que les fictions. de nombreux auteurs de romans judiciaires ont été transposés sur le grand écran. Parmi les plus connus,
John Grisham, avec
La firme,
l'Idéaliste,
le client,
le droit de tuer...
Bruno Dayez présente la double qualité de juriste et de cinéphile, son frère étant un chroniqueur ciné réputé sur les ondes publiques. Son ouvrage, un des rares en français sur ce thème très intéressant, est passionnant. Une quarantaine de films sont abordés sous trois angles ; l'accueil réservé à sa sortie, le synopsis et l'analyse. le recueil comporte de nombreuses photos, évocatrices du climat des oeuvres. La salle d'audience s'apparente à un véritable théâtre dont l'auteur nous dévoile les ressorts dramatiques.
Les synopsis précis ressuscitent le film dans nos mémoires. L'analyse ne se contente pas d'apprécier la réalisation, elle retrace également le contexte de l'affaire évoquée, Dreyfus, Ranucci, ou Dominici par exemple. L'auteur sait tenir son public en haleine et souligner la grandeur et les défaillances de la justice des hommes. Ses propos témoignent d'une profonde réflexion sur l'appareil judiciaire.
La sélection des films balaye un large registre, s'attardant tant sur les protagonistes des procès (juges, jurés, criminels, avocats) que sur les erreurs et la symbolique d'un prétoire.
Il faut admettre que juger, c'est ne "pas comprendre et l'assumer en connaissance de cause". Je m'étais régalé à l'époque, prenant force notes afin d'écrire une critique publiée dans un grand magazine. Je n'ai pas retrouvé mon texte de janvier 2008, ni la lettre de l'auteur me félicitant de la notice pertinente sur son livre.
J'ai ajouté fièrement cet ouvrage précieux à la grande bibliothèque de Babelio. J'espère que de nouveaux lecteurs se joindront à moi. C'est toujours étonnant d'être le seul lecteur d'un excellent livre.
Lien :
http://cinemoitheque.eklablo..