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Critique de Aline1102


J'ai été étonnée d'apprendre que la Banda della Magliana a réellement existé. Il s'agissait en fait d'une bande de malfrats italiens tirant son nom du quartier d'origine de ses membres et leurs activités se sont terminées en 1992, après vingt-deux ans de crimes en tous genres. Wikipédia en donne d'ailleurs un aperçu par ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_de_la_Magliana.

Bizarrement pourtant, on ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine admiration pour le groupe de mafieux que nous présente Giancarlo de Cataldo, du moins au début du roman. Car même s'ils promulguent leurs propres lois et ne respectent pas l'ordre établi, ils respectent un certain code d'honneur et semblent plus intègres que les deux flics corrompus (appelés simplement Z et X) qui fréquentent la maison close de Patrizia et sont en relation avec la bande.

Mais, bien entendu, les choses finissent pas se corser. Des rivalités naissent entre les différents membres de la bande, certains font bande à part (c'est le cas de le dire !) et les gentils voyous du début se transforment peu à peu en personnages peu recommandables.

Scialoja, le jeune commissaire aux dents longues, et Borgia, le substitut du procureur, sont aussi des hommes très droits. Même si, on s'en doute, ils ne sont pas du même côté que les Libanais et sa bande, eux aussi ont un code d'honneur qu'ils respectent à la lettre.

Ce roman est é par Seuil parmi ses polars ; pourtant, à la lecture, on se sent plutôt plongé dans un portrait de la société italienne à un moment précis de son évolution. Je n'irais pas jusqu'à qualifier le roman de de Cataldo d'enquête sociologique, mais le récit est quand même très éloigné du polar traditionnel.

L'auteur est juge auprès de la Cour d'assises de Rome et cela apporte une perspective particulière à l'histoire : les dispositions du droit pénal sont ainsi parfaitement exploitées par l'auteur qui n'hésite pas à nous relater les déboires de Borgia en détail. Les interventions des différents acteurs de l'ordre judiciaire sont également parfaitement illustrées (flics corrompus, avocats véreux, magistrats blasés) ce qui renforce encore l'impression de réalisme qui se dégage du roman. de Cataldo nous semble presque devenir, quand on avance dans le récit, un témoin privilégié des scènes qu'il raconte.

Finalement, " Romanzo criminale " est une bonne découverte et un polar (puisqu'il faut bien respecter le ement de l'éditeur) très intéressant. Moi qui ne lit pas beaucoup d'auteurs italiens, j'ai été séduite par celui-ci.
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