Je n'aime pas les nouvelles. Je suis trop avide et la peur de manquer me fait toujours regarder avec circonspection ces « amuse-gueule » qui ne tiennent pas au ventre.
Mais, en lisant
Erri de Lucca, je deviens presque civilisé, je m'approche et ose franchir le seuil du magasin de porcelaine. Il m'arrive même fréquemment d'y prendre un service à thé, gracile et raffiné. Je me cache pour l'apprécier afin de ne pas me donner en spectacle.
Un mec, un vrai, un tatoué, ca ne pleure pas.
Voici ce que dit
Erri de Lucca sur la lecture lorsqu'il échange avec son père à son propos :
« J'ai un cahier sur lequel je recopie les phrases qui m'ont fait réagir, qui m'ont poussé à me retourner et à forcer les choses connues par une brèche nouvelle : Les pages que je recherche ont cet effet : une paire de bonnes lunettes sur le nez d'un enfant qui jusque là ignorait qu'il était myope…[…] Ainsi je deviens contemporains des pages aimées et non de mes années. »
Toutes les nouvelles ne m'ont pas plu. Mais certaines m'ont fait penser qu'Afflelou était un amateur :
Erri de Lucca m'a offert un tombereau de lunettes.
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