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Critique de Elea57


Le jour avant le bonheur, en voilà un titre sublime qui éveille la curiosité et incite à découvrir cet auteur italien contemporain. le narrateur, un jeune orphelin vivant un immeuble de Naples dans les années 1950, nous expose son quotidien entre l'enfance et l'adolescence. Il a développé une forte complicité avec le concierge, Don Gaetano, un homme bon et généreux qui lui narre les histoires de la ville et la guerre. Autour de parties de scopa endiablées et de mots en dialecte, il lui enseigne les choses de la vie. Je n'ai pu m'empêcher de relever de belles réflexions autour des livres, comme celle-ci : « les livres gardent l'empreinte d'une personne plus que les vêtements et les chaussures. Les héritiers s'en défont par exorcisme, pour se libérer du fantôme. le prétexte est qu'on a besoin de place, qu'on étouffe sous les livres. Mais que mettent-ils alors contre les murs où se dessinent leurs contours ? » ou encore celle-là : « les gens mettent toute une vie à remplir des étagères et les fils s'empressent de les vider et de tout jeter. Que mettent-ils sur les étagères, des fromages, du caciocavallo ? Il suffit que vous m'enleviez ça de là, me disent-ils. Et là se trouve la vie d'une personne, ses envies, ses achats, ses privations, la satisfaction de voir grandir sa propre culture centimètre par centimètre comme une plante. » Il s'agit d'un magnifique roman d'initiation et de formation, teinté de lyrisme, qui invite à aimer la vie et à en apprécier chaque saveur.
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