AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 59 notes
5
5 avis
4
2 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que pouvait écrire Silvana de Mari en plus, alors qu'elle avait terminé toutes les situations psychologiques qu'elle pouvait expérimenter sur son elfe ? Assez curieusement, elle a choisi de rester dans ce monde pour un second volet, qui certes éclaircit certains points du premier, mais reste en-dehors de ça une suite totalement indépendante, en s'intéressant cette fois à un humain tout ce qu'il y a de plus normal. Enfin, non, pas complètement. Il est intelligent, le gamin, et brutal aussi. Et en même temps, Rankstrail voue un amour démesuré à sa famille et n'a rien contre personne. C'est par nécessité, et surtout sa seule haine, celle envers les orques, qu'il va devenir le capitaine d'un régiment chargé de contrer une nouvelle invasion de ces sagouins.
L'idée ensuite va être celle que les orcs sont certes laids et violents, qu'ils ont une culture bien plus cruelle que la notre, mais qu'ils ne sont pas pour autant des êtres démoniaques et juste bons à être éradiqués de la surface du globe. Une nouvelle manière de renouveler l'archétype tolkienien, tout en explorant en parallèle la mentalité d'un militaire, et se demander : fondamentalement, qu'est-ce qui nous différencie d'eux ? Mais ce qui aurait pu être une suite sublimant l'oeuvre d'origine se révèle finalement presque brouillonne de par différents partis pris. À aucun moment on n'aura le point de vue d'un orc : un regard extérieur changeant au fil du temps aurait pu lui aussi être bon, mais celui des humains s'attache avant tout à la guerre, et donc les buter. Ce qui fait qu'au final, la trop noble de coeur et de naissance Aurora est le seul personnage à apporter de la nuance, mais ce à travers beaucoup, beaucoup de dialogues.
Et ça se complique, car voilà l'autre chose à laquelle on a appris à Rankstrail à se méfier toute sa vie : l'Elfe. Seulement si les arcs narratifs autour de Yorsh deviennent un élément dramatique de poids, ils s'avèrent surtout une digression de plus face à ce qui devait être le sujet du livre : la confrontation à grande échelle de deux races différentes, et toutes les interrogations que ça soulève. À bien y réfléchir, on aurait pu mettre n'importe quel autre personnage féminin que Robi, ça n'aurait pas changé grand-chose... mis à part la grande sensibilité qui s'échappe du tout.
Enfin, à cela vient s'ajouter une certaine lenteur compensée par des précipitations à d'autres endroits ; on ne nous raconte par la fin du juge-administrateur ni celle de la guerre, soit, mais l'épilogue et ses deux pages lapidaires nous balancent tout pour nous donner un arrière-goût de queue de poisson.
Pourtant, encore une fois, on sent toute la finesse psychologique des héros qui nous sont présentés. Rankstrail est extraordinairement profond pour un roman jeunesse, tout comme Robi, et Erbrow et Moron ne sont pas loin de ce degré de perfection. Enfin, le roman est jalonné de scènes étonnamment crues dans un livre pour enfants, sans jamais en faire trop. Certaines centaines de pages se lisent d'une traite tellement la tension dramatique est bonne. Si Silvana de Mari n'atteint donc pas parfaitement ses objectifs, elle aura toujours réussi une chose : écrire de la fantasy militaire jeunesse, et réaliste avec ça.
Commenter  J’apprécie          20
Très bon livre où pour une fois la limite entre le bien et le mal n'est pas évidente. le héros se découvre et surtout par sa différence fait bouger les lignes de son monde; Très belle leçon de tolérance dans un monde voué à la violence L'écriture est fluide, très agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (138) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2497 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}