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Critique de nescio667


Evidemment, sauter sur la première autostoppeuse en rut venue n'était certes pas une top bonne idée. Mais bon, Nick, une jeune américain en plein trip de découverte dans le fin fond de l'Australie, ne pouvait pas non plus deviner à quel point certains patelins de ce pays/continent pouvaient se trouver en manque de chair fraîche. Car tel était le problème : Angie, l'autostoppeuse en rut, provenait de Wollanup, une ancienne ville minière dans laquelle ne vivaient que des membres de sa famille. Cette petite ville était à ce point paumée que personne n'y passait jamais et que les seules lois qui y régissaient la vie en communauté étaient celles de…la famille d'Angie. L'une d'entre elles voulait qu'une fois adulte, toute jeune fille du patelin devait se mettre à parcourir le pays et à ramener dans ses filets un ‘pigeon' à même de la mettre en cloque. Une fois cette étape franchie, le malheureux avait intérêt à s'adapter à la vie à la campagne, car toute tentative de retrouver sa liberté se voyait sévèrement réprimée. Pigeonné donc, Nick se réveille un matin à Wollanup, drogué jusqu'aux yeux et emmené jusque là à l'insu de son plein gré par sa douce nouvelle conquête, Angie. le cauchemar ne fait que commencer car, en plus d'être retenu prisonnier, Nick se voit contraint d'exécuter des besognes plus pourries les unes que les autres. Coté vie sociale, là non plus, ce n'est pas le pied : le jeune Angie laisse très rapidement tomber le masque et passe en mode « mégère », alors que les autres membres de sa famille paraissent tous concourir pour le prix de l'être humain le plus dégénéré ou le plus violent. Dès lors, l'existence de Nick va tourner autour d'un seul objectif : s'évader.
Très fidèle au seul roman résolument « trash » de Douglas Kennedy, « Piège Nuptial » ôte à son lecteur toute envie de voyage en solitaire en Australie. Si l'on rit au départ de la mésaventure de ce jeune Candide américain, on ne peut par la suite que le plaindre tant la brutalité qui s'abat sur lui ne semble pas avoir de limite et tant Christian de Metter arrive à nous transmettre le désespoir de sa situation. Seule sa combativité, sa force de caractère et l'aide d'une alliée imprévue arriveront à lui donner la force d'attendre le bon moment pour tenter quelque chose. Entretemps, le calvaire se poursuit et les brimades infligées par les bas-du front qui lui tiennent lieu de belle-famille pourraient bien avoir raison de sa santé mentale. Une histoire forte, une véritable descente aux enfers efficacement adaptée et mise en image par De Metter, dont le trait rend à merveille les différents stades par lesquels passe le malheureux Nick : du bonheur à l'étonnement, de la lassitude à la peur et pour finir, de l'effondrement mental et physique complet à la combativité presque inhumaine.
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