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Critique de Esorlecram


Encore une saga familiale répartie ici sur trois générations. Elle couvre une grande partie du XXème siècle et se déroule en Uruguay avec un petit crochet par l'Argentine.
Trois générations représentées par trois femmes dont les vies sont bien différentes mais qui ont un point commun : elles ont toutes été victimes de cet animal mâle et sans morale appelé « homme ». Non, Carolina de Robertis ne fait pas dans la dentelle quand elle parle du sexe opposé au sien ! Cette exagération ne sert d'ailleurs pas son récit qui en perd un peu de vraisemblance.
Pajarita, la grand-mère (abuela) vit proche de la nature dans cet Uruguay qui semble un havre de paix dans le continent sud-américain. Elle s'initie aux plantes et devient une guérisseuse réputée. Elle rencontre malheureusement Ignazio, émigré venant de Venise où il construisait des gondoles, et l'épouse.
Eva, sa fille, tente l'aventure en Argentine pour fuir une réputation invivable : violée par son patron, elle est bien sûr accusée d'être une putain. Même son père la rejette. A Buenos Aires, sa rencontre avec un médecin la fait s'approcher du pouvoir et mener un temps une existence plus bourgeoise. Mais elle éprouve toujours la même passion pour la poésie, et remplit toute sa vie des pages et des pages de poèmes de sa composition.
La famille a toujours éprouvé de la sympathie pour la liberté et pour les mouvements qui la défendent. Pas étonnant donc que Salomé, la fille d'Eva, aille plus loin dans cette lutte et devienne une « tupamara ». L'Uruguay aussi a été touché par cette vague de régimes dictatoriaux qui ont ébranlé le continent. Salomé sera arrêtée, emprisonnée, torturée. Dans ces pages encore, l'autrice n'est pas modérée, mais il est vrai que ces régimes ne méritent pas de commentaires modérés !
Quand elle raconte ces événements, quand elle relate les conversations entre ses personnages, Carolina de Robertis montre un talent certain. Mais je l'ai trouvée moins à l'aise quand elle tente de dépeindre ce qu'ils ressentent, quand elle plonge au plus profond d'eux-mêmes. Elle a besoin de très nombreuses lignes , de trop de mots sans arriver à bien concentrer ce qu'elle veut dire.
Les dernières pages d'un bouquin, les dernières lignes sont importantes car elles influencent souvent la perception qu'en gardera le lecteur. Et là, c'est pleinement réussi. Les dernières images de Pajarita et de son Ignazio assagi par l'âge sont puissantes et émouvantes. Je n'en dirai pas plus !
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