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Critique de kaerlyon


Roman d'amour, policier, fantastique ? Un petit peu tout ça à la fois et encore plus.

Santiago, un jeune réparateur de machines à écrire, se trouve mêlé malgré lui à des complots ésotériques. Devenu indicateur du ministère de l'Occulte, il est mis en présence des "antiquaires", ces êtres qui fuient la lumière, vivent entourés d'objets anciens et sont soumis à la soif primordiale, un besoin de sang qu'ils essaient de combattre en le substituant par un élixir. Mais cet élixir est-il assez puissant pour résister à cette soif primordiale ?

Si vous êtes un spécialiste des vampires, oubliez tout ce que vous connaissez. Pablo de Santis invente ici une nouvelle race de non-mort : les antiquaires. Voisins agréable, commerçants honnêtes, ils évoluent au milieu des humains. S'ils sont sensibles au soleil, il n'est pas pour autant mortel. S'ils sont difficiles à tuer, ils ne sont pas pour autant immortels. Quant au sang, c'est un besoin certes mais ils ne tuent pas pour l'avoir. Et si possible, ils se nourrissent d'un substitut. Voilà ce que nous savons d'eux. Mais nous n'en saurons pas beaucoup plus. C'est là tout le problème de ce livre : agréable à lire, histoire originale et très imagée mais pas assez approfondie. le début se déroule normalement puis le rythme de l'aventure s'accélère mais le héros semble faire du sur place. Il est plus spectateur qu'acteur. Tout arrive sans qu'il se pose réellement des questions. D'ailleurs, pour une personne décrite comme quelqu'un de curieux, il ne pose pas beaucoup de questions, tout au moins pas les bonnes. de celles qui pourraient nous éclairer un peu plus sur ces fameux antiquaires par exemple. L'auteur nous propose un genre nouveau qui n'est ni le vampire sanguinaire et ni le héros à la beauté gothique. Aussi, il aurait été normal de connaître un peu plus leur mode de vie, leur origine, leur tradition etc… Mais non, un souci et hop, ils disparaissent, laissant notre héros avec les mêmes incertitudes et les mêmes questions que le lecteur ! Il en est de même pour la période décrite : les années 1950 en argentine correspondent à des années d'instabilités politiques (Péronisme puis push militaire) mais dans le roman rien ne transparait. Si ce n'est au début, par la présence de ce commissaire quelque peu de comédie et ce ministère de l'occulte tout aussi loufoque. Or, nous ne sentons pas, au travers des lignes de l'auteur, ce climat de dictature.
Alors que dois-je penser de ce livre et comment en faire une chronique : tout le problème est là. Il est indéniable que j'ai apprécié ce roman mais si j'essaie de savoir ce que j'ai aimé, je suis bien en peine de pouvoir répondre. S'il se lit facilement, qu'en reste-il finalement ? Comme une impression que l'auteur n'a pas été jusqu'au bout de son idée, comme s'il avait écrit son roman avec une idée de départ mais qu'il avait changé d'objectif en cours d'écriture. Il me laisse donc un sentiment de lecture plaisante mais qui aurait pu être plus intéressante !
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