La tête dans l'Univers, le coeur en Orbite, les pieds sur Terre

De prost muriel 24 févr. 2014, Lulu.com, 4.0 étoiles sur 5
Je viens juste de refermer ce roman que j'ai lu d'une traite.... Le rythme est soutenu, il y a un vrai suspens, de l'émotion et un brin de surnaturel... dans le style Marc Lévy. Mais rien ne sert de comparer un écrivain à un autre, j'attends le deuxième roman avec impatience !

Chapitre 12 « Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie. », André Malraux

"Il était déjà 11h et Paco n´était toujours pas revenu. L´inquiétude la rongeait. Elle pressa un dernier jus d´oranges de Valence pour l´un des enfants, mangea machinalement à la petite cuillère les pulpes retenues par l´appareil et, les yeux dans le vague, essaya de trouver une explication rationnelle à ce qui se passait. Rien n´émergea. Rien que des doutes, de l´angoisse pure et de l´incompréhension. Avait-elle pu se tromper sur la véritable identité de son amie ? Elle leva les yeux, croisa ceux d´Adrian qui la fixait douloureusement et eut honte d´avoir douté ne serait-ce qu´un seconde de Chloé. Elle esquissa un timide sourire à l´adolescent qui ne lui rendit pas, comme s´il avait deviné l´instant de faiblesse de Maria"

"Romain sortit ses clés de voiture de sa poche, descendit les quelques marches qui menaient à la rue, monta dans sa BMW sans même se retourner et disparut au coin de la rue. Chloé ne fit pas un geste pour le retenir. Elle resta plantée devant la porte pendant de longues minutes sans savoir que faire. Elle essaya de reprendre ses esprits, tritura son verre de champagne qu´elle tenait encore serré entre ses deux mains. Elle se sentait vidée. Abattue. Démolie. Et pourtant elle ne parvenait pas à pleurer. Elle aurait voulu sentir la chaleur apaisante des larmes rouler doucement sur ses joues, goûter leur sel amer s´inviter dans sa bouche. "

"Il savait qu’il devait s’en aller, laisser partir ce corps désormais inerte qui était le sien. Cela ne servait à rien de le suivre. C’était fini. Il devait l’accepter. Il s’abandonna donc. Bientôt, il ne distingua plus rien. Il eut simplement la sensation de se déplacer à une très grande vitesse dans un puits ou un gouffre très sombre et profond, qui n´en finissait plus. Mais chose étrange, il n´était pas inquiet. Il était même plutôt serein. Cette noirceur ne l´inquiétait pas. Il savait qu´il devait la traverser pour apercevoir la lumière. "

Chapitre 25 « On peut faire beaucoup avec la haine, mais encore plus avec l'amour. »Shakespeare

An invisible thread connects those who are destined to meet regardless of time, place and circumstance. The thread may stretch or tangle but it will never break.

La température était fraiche pour la saison mais les rayons du soleil filtrés par les dernières feuilles cramoisies encore en équilibre sur les branches des êtres, des charmes et des érables transformaient l´atmosphère automnale du sous-bois en un lieu chaleureux presque enchanteur. L’été indien était féérique et Chloé en profitait pleinement. Les tâches du soleil déjà déclinant illuminaient le tapis multicolore des feuilles éparpillées sur le sol. Une palette de couleurs chaudes s´étalait sous les pas de Chloé qui courait sur cette moquette moelleuse mélangeant harmonieusement les jaunes, les orangés, les ocres, les vermillons, les rouges et les marrons. La jeune femme appréciait non seulement le panorama visuel exceptionnel qui s´offrait devant elle, mais aussi les odeurs puissantes d´humus qui s´en dégageaient. A Madrid, la sécheresse de l´air tuait souvent la plupart des odeurs. Il fallait toutefois bien reconnaître que la terre si fertile qui bénéficiait des alluvions du fleuve Potomac n´avait rien à envier à la terre stérile de la Meseta espagnole.

Chapitre 33 “I´m sorry”, Just a Man

Une idée geniale de ce roman : l ambiance des chapitres est rehaussée par un univers musical proposé via un lien internet. Ce lien certes ne fonctionne que sur les tablettes.. mais l idee est là et meriterait d´être developpée ! Bravo à l auteur !

Chapitre 44 « Celui qui ne peut plus éprouver ni étonnement ni surprise est pour ainsi dire mort : ses yeux sont éteints. », Albert Einstein