Il est intolérable, le mépris des uns vis-à-vis des autres, que l'on sent parfois exprimé aussi bien par les croyants que par les incroyants.
Ils n'ignorent point que toute connaissance nouvelle pose des problèmes nouveaux et qu'il en sera ainsi indéfiniment.
La religion est pour eux à la fois un abri, une sécurité, l'adhésion à une collectivité et à des règles de vie, un attachement à d'autres êtres et à des souvenirs, un catéchisme pour la bonne conduite.
La pensée évolue vers une certaine rigueur, variable sans doute avec les esprits mais chez certains persiste et se développe une croyance.
Avant que s'établisse la pensée logique, chez tout homme a régné une crédulité; avant le raisonnement, c'est le rêve.
Seule une propriété innée peut, à mon sens, faire qu'un esprit garde en lui un domaine interdit à la raison.
L'humanité est sujette à des terreurs.
Elle se trouve placée das un monde mystérieux.
Comment ne chercherait elle pas refuge dans des croyances ? La foi apaise l'anxiété des hommes.
Quelque évidence que soit l'unité du genre humain, infinies sont les variations d'un homme à l'autre, d'un peuple à l'autre, d'une époque à l'autre.
Il est difficile de donner une valeur générale aux idées les plus hautes et combien les hommes sont étroitement liés à leur temps, à leur civilisation, et même à leur pays.