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Critique de Kickou


Bien que je ne sois pas un fervent lecteur de Science-fiction, ce bouquin m'a fait de l'oeil lors de la dernière Masse Critique (merci Babélio & merci Libretto). Je suis, par contre, plutôt curieux, et ce titre, ce nom d'auteur, et une 4ème de couverture m'annonçant la redécouverte par Raymond Queneau de ce texte 100 ans après sa 1ère publication en 1854 - Queneau le considérant comme précurseur de la S-F - ne pouvaient qu'attiser ma curiosité.
De fait, ce bouquin est un Objet Littéraire Non Identifié. L'introduction est très engageante et on ne dira jamais assez la qualité d'écriture des auteurs du 19ème siècle, hélas la suite est un peu décevante. En effet, ce roman serait aussi, selon la 4ème de couv. le 1er Space-opéra ( !), un space-opéra peut-être, mais sans lyrisme, ni grandes envolées, car le texte est surtout descriptif, il ne raconte pas vraiment une histoire, mais l'Histoire d'un peuple extra-terrestre : les Stariens. L'auteur nous dit leur civilisation, leurs guerres, leurs exodes ... leur culture, leur système politique, la faune et la flore de leur(s) planète(s) etc. Au fond, ces extra-terrestres ressemblent beaucoup à notre humanité, ou plus exactement à l'humanité du 19ème siècle de l'auteur, et à ses considérations philosophiques (le progrès par la Science & les arts par exemples). Bien-sûr on trouve aussi des soucoupes volantes : « les Abares » (sont-elles les 1ère de la littérature ?), des Repleux (genre de singes de la planète du même nom), d'autres extra-terrestres plus ou moins bizarres (Les Tossuliens ...) mais on en a vu d'autres depuis. Dans cette sorte de « Lagarde & Michard » S-F, on trouve aussi pêle-mêle : une pièce de théâtre, genre marivaudage E-T, un drame en un acte ou un poème épique, ou supposé tel, qui ressemble davantage à ce que je m'imagine d'un roman cucul-Harlequin.
Alors, certes l'auteur est précurseur et pionnier dans le domaine de la S-F, mais à l'époque (ou presque) Jules Verne envoie ses personnages sur la Lune ou 20000 lieux sous les mers avec la verve et le souffle de très grands romans d'aventure, du coup l'oeuvre de Charlemagne I. Defontenay fait pschitt. Celui-ci reste lucide quant à la qualité de ce texte puisqu'en dernière page, il avoue au lecteur : « Qu'importe ! Si j'ai mal réussi, j'aurai beaucoup osé », faute avouée est à moitié pardonnée, alors ... 3* malgré tout, dans la constellation de Cassiopée évidemment. Allez salut.
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