AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LoloKiLi


Derrière ce titre se cachent deux histoires pour le prix d'une.
Une affaire me diras-tu ?
Pas si sûr.

Pour commencer, voici Lysange (mais qu'est-ce que c'est que ce prénom d'abord ??) Démographe quadragénaire et libérée, Lysange se débat péniblement dans une relation alambiquée avec Pierre, photographe de guerre brillant, sans doute, mais quand même furieusement tourmenté du cortex. En outre et parallèlement, Lysange s'interroge quant à la curieuse lettre d'un inconnu, Tomas, l'invitant à venir s'installer chez lui dans sa cabane en bordure d'océan (le truc hyper-crédible déjà).

Page 108, on respire, changement de décor et entrée en scène de soeur Madeleine (la nonne, donc). Toute jeune religieuse en partance pour le Brésil, elle doit y rejoindre une congrégation aux tréfonds de la jungle amazonienne, assistée pour la circonstance d'Angel (le brigand donc), body-guard local, rustique et mécréant juste ce qu'il faut. Au prix d'un effort minimum de concentration, le lecteur avisé subodore promptement que ces deux là ne vont pas nécessairement se taper dessus très longtemps. Quel suspens, quel suspens...

Bon public, on suivrait donc volontiers cette chouette idylle romantique se profilant dans la jungle impitoyable avec la subtilité d'une intrigue Harlequin. Oui mais voilà, deux chapitres sur trois, on retrouve Lysange toujours en proie 1/ à ses torrides cogitations relatives au galant précité et de plus en plus torturé, 2/ au mystère de cette improbable proposition de squat gratos sur la côte ferretcapienne.

Prises de tête, envolées lyriques, effets de style jusqu'à la nausée, poétiques certes, mais déjà lassants au bout de 10 pages... alors au bout de 200 (pages) forcément, on fatigue un peu.

Après s'être envoyé les digressions obsessionnelles de Lysange durant encore approximativement 592 chapitres, le lecteur avisé et toujours aussi concentré constate que, ô surprise, les deux histoires se rejoignent (celle-là non plus on ne l'avait pas vue venir). Ouf, on aura au moins les réponses aux questions qu'on ne se posait pas encore.

Pardonnez mon manque de réceptivité, Madame Deghelt, mais trop, c'est trop. Trop de prévisible, trop de coïncidences absurdes, trop d'invraisemblances, trop de pathos. Certes, votre écriture, ce n'est pas de la daube, bien que personnellement j'y aurais bien apprécié un peu plus de simplicité dans le lyrisme, mais l'histoire... On oscille entre Flaubert et Marc Levy sans vraiment réussir à trancher.

Bref, ça se devine peut-être à travers ces lignes (non ?) ce livre m'a un peu agacée.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          540



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}