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Critique de Le_Comptoir_de_l_Ecureuil


Pour son second roman, Jean-Laurent del Socorro reste dans L Histoire et remonte encore plus loin dans celle-ci que son précèdent récit. En effet, Royaume de Vent et de Colères se passe en 1596 quelques années après la sanglante nuit de la Saint Barthélémy.

Nous suivons l'évolution d'une femme, une reine, une héroïne : Boudicca, de son enfance à sa mort. Fille du roi du clan des Icéni, elle est élevée en tant que telle. Apprentissages druidique et politique, tout autant que celui du maniement des armes.
Dès sa naissance à Gogmagog, elle doit trouver sa place dans un monde en pleine mutation, où la guerre et la mort est omniprésente. Privée de sa mère, elle devra grandir seule entourée de sa fidèle suivante Ysbal et de son "brater" Caratacos et de son mentor, le haut druide Prydain. Jeune fille têtue et orgueilleuse, elle se heurtera à des vérités qui la feront grandir et mûrir. Même si le lecteur peut ressentir une certaine pitié (ou de l'agacement) face à son comportement, elle n'a pas le choix. C'est vivre ou mourir.
Son caractère entêté peut parfois énerver. C'est d'ailleurs le cas de son père, le roi Antédios, qui ne sait pas comment réagir avec elle et qui ne s'en occupe quasiment pas. La perte de sa femme, "Les Deux Andraste" l'ayant tellement affecté, il laisse le royaume et sa fierté partir à vau-l'eau. Mais un roi faible n'a pas sa place et c'est avec soulagement que le peuple voit Boudicca monter sur le trône en compagnie de son mari Prasutagos.

A l'époque, les femmes pouvaient régner et diriger leur peuple autant que les hommes !

Pourtant, l'heure de la révolte n'a pas encore sonné... Prasutagos enclin à la diplomatie noue des liens marchands avec les romains et une paix relative s'installe. Les Icéni deviennent un protectorat romain. Notre douce reine ronge son frein et fulmine d'avoir du courber l'échine. Toutefois, ces accords apportent une relative aisance qui n'existait pas auparavant et les romains plutôt tolérants acceptent que les Icéni gardent leurs propres dieux. de plus, les romains amènent avec eux des techniques pour cultiver la terre qui n'avait pas cours à cette époque au sein des clans. Un réel progrès de ce côté là !
Mais cette paix ne saurait être durable. Car, c'est sans compter les coups du sort. La mort de l'empereur Claudius, rapidement remplacé par Néron (que l'on connaît de sinistre réputation) va chambouler quelques peu l'équilbre politique précaire qui s'était créé.

Nouvel Empereur, dit nouveau général dépêché manu militari pour mater ces irréductibles gaulois fauteurs de troubles et sauvages qui refusent le joug total de Rome.
Non mais ! Franchement ! Ils devraient être heureux d'être assujettis et saignés à blanc pour la gloire de l'Empire !

Ni une, ni deux, Boudicca a enfin l'excuse pour se rebeller !
Mais où ses actes la mèneront-elle ? Pourra-t-elle libérer son peuple ?

(Suite sur mon site.)
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
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