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Critique de Thierrydiegolea


Ca raconte Sarah / Pauline Delabroy- Allard

Une amitié soudaine subtile, un peu brusque qui se transforme en une histoire d'amour entre deux femmes comme une petite étincelle et qui prend la forme d'une passion dévorante et destructrice et provoque des dégâts psychologiques.
La narratrice est professeur. Elle est polie charmante abandonnée, par son compagnon, avec un enfant dans les bras. Sa rencontre avec Sarah, un soir du 31 décembre, va illuminer sa vie, comme une tornade. Sarah est une violoniste dans un quatuor à cordes, souvent en déplacement. Elle est vivante. Elle parle avec fougue un vrai moulin à paroles. Elle n'arrête pas de parler. Cet amour au féminin déclenche une tempête chez la narratrice Cet amour naissant engendre presque la folie. Il ne quitte pas son esprit. La vie extérieure n'existe plus. La vie matérielle non plus. Son monde est en réduction. Son monde c'est ELLE. Il agit sur elle, comme une aventure douce, merveilleuse et compliquée, surtout quand on se surprend à aimer une personne de même sexe, les choses se compliquent d'autant plus, quand cet amour devient un amour envoutant qui tourne à l'obsession douloureuse. Un véritable jeu dangereux
Ce livre doit se lire d'une traite. A chaque fin de pages, on retient son souffle. On éprouve le besoin de connaître la suite, avec impatience. Tout semble bien commencer et pourtant, on éprouve une certaine angoisse obsédante. J'ai même l'impression que si je ne finis pas le roman aujourd'hui, je n'y reviendrai pas, de peur d'être mal à l'aise. On découvre que Sarah est un personnage complexe. Elle est manipulatrice, dominatrice avec des attitudes de femme enfant. Cependant, on éprouve une certaine compassion pour la narratrice, ce personnage de roman, réduite à néant. Mais la noirceur de la deuxième partie qui la plonge dans une profonde solitude qui semble si réelle car parfaitement décrite modifie cette compassion en une certaine lassitude. J'ai eu presque envie de l'oublier égoïstement, de peur qu'elle vienne éclabousser mon propre bien-être. Ce qui est certain, en revanche, c'est que cette personne fictive est venue troubler mon univers culturel. Je n'ai du tout aimé cette intrusion. (Je tire mon chapeau à l'auteur qui a réussi à me faire éprouver un tel sentiment.) Pourtant partir faire une virée en Italie, et visiter Trieste semble estomper cette noirceur, dont je parlais plus haut. Enfin un bol d'air frais !!!!!! Ce roman ne marquera cependant pas mon parcours littéraire, car il laisse planer des sentiments trop confus.

Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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