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Critique de Sea


Sea
08 juillet 2019
Ce texte est le roman tumulte de l'amour physique entre deux femmes. C'est la description de cet amour et la description des effets psychiques sur la narratrice. C'est l'amour en saccade, l'amour qui secoue, l'amour qui bouleverse. L'amour passion qui rend folle. Elle aime Sarah, la beauté de Sarah l'a subjugue.
Je suis marqué par le rythme effréné, haletant du texte. La première partie de Ça raconte Sarah est comme une étreinte passionnée très évocatrice, excitante, pleine de frissons, pleine de soubresauts, pleine de jouissance excellente, délicieuse, pleine de souffre. Sarah est monstre d'amour physique. Elle est fantasme. Je l'imagine bien, une femme très sexuée, qui parle fort, qui se fait remarquer. Désirable à rendre fou les deux sexes, que l'on goûte, que l'on dévore, dont on ne peut plus se passer. C'est un plaisir intense inoubliable. Sarah est violoniste elle fait partie d'un quatuor à corde, elle voyage dans toute l'Europe.
Sarah est un rêve érotique qui en fou partout, qui délabre tout sur son passage, qui laisse l'auteure ravagée. Elle ne peut se passer de la douceur exceptionnelle de ses fesses. Sarah provoque cris et spasmes de plaisirs puis douleur. C'est plein de joies entre ces deux femmes, mais cela fait mal aussi.
Dans cette première partie, je ressens l'urgence qu'il y a pour elles deux d'être ensemble. Pour qu'elles s'aiment, qu'elles aillent au théâtre, qu'elles se laissent sur le quai d'une gare, qu'elles se retrouvent pour se faire jouir.
Ensuite Sarah n'est plus là, elle devient obsession pour la narratrice. Un manque. Elle était avec Sarah aux yeux verts comme un serpent. Elle fuit Sarah et son mal. Sarah devient douleur. Elle ne peut plus vivre cette vie-là avec Sarah. Elle fuit à Trieste en Italie.
Un discours intérieur commence, sur elle, sur Sarah, sur leurs vies à toutes les deux, sur sa vie à elle sans Sarah, sans cet amour irréel. Sur sa fuite sur l'abandon de sa fille à son compagnon. Sur cette obsession qu'elle est. Sarah la poursuit dans ses rêves, leurs jours heureux, leurs nuits pleines de plaisirs intenses, leurs actes cachés. Elle est subjuguée par Sarah, elle doit fuir.

Un roman qui me plait beaucoup. Cette obsession, Sarah, relatée avec ce rythme que je découvre qui m'agace mais qu'ensuite je ne peux lâcher. Cette obsession, Sarah, violoniste, que j'imagine rousse, aux yeux verts, au corps superbe, à la peau blanche presque laiteuse de statue grecque. Sarah c'est la femme magnifiée, impossible. Elle a le comportement fou, d'enfant gâté. Sarah l'a rendu folle.

Au cours de la lecture je ne sais plus si elle est encore vivante ou juste le fruit de l'imagination de la narratrice dont je sais très peu de chose. Je sais juste qu'elle est professeure, qu'elle a une fille dont elle vient de quitter le père.
Au cours de la lecture cette obsession, Sarah, devient la mienne, devient la vôtre si vous lisez ce texte. Un mélange exquis naît entre réalité et irréalité.

Ça raconte Sarah est une belle expérience littéraire, une mise sous hypnose. Un texte hors du commun qui provoque des effets hors du commun, ou le sens des choses prend la forme des fantasmes. Un texte pour les amoureux des mots qui laissent des traces. Une lecture obsédante, je garde ce texte pour plus tard.

Lire Ça raconte Sarah rend mélancolique, fait réfléchir, donne envie de faire l'amour, fait ressentir le sel de la vie qui file vite. Je te remercie, Pauline, continue.
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