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Critique de montmartin


Édouard vient de saccager entièrement une petite église. Enfant il avait de Dieu une image aimable. Mais l'Église dissimule, elle protège les abjections qu'un homme est capable de commettre sur un enfant. Et cet enfant c'est son fils Benjamin. À onze ans, il a été souillé et Édouard hurle sa vengeance. À quoi sert un père s'il ne peut pas venger son fils et essayer de le ramener à la surface du monde.

« On l' a arraché à l'enfance avec une déchaînement de bête fauve. A bientôt onze ans, à l'âge des premiers vrais copains, de premières grandes rigolades, il n'est de barbarie qu'il ne connaisse déjà. Il a goûté la boue des hommes. Il sera désormais, et à jamais privé de la joie du mystère, du plaisir de l'attente, de la découverte et de la poésie. La pureté d'un ruisseau à ses yeux sera invisible, il baigne dorénavant dans le marigot de l'obscénité du monde. »

Grégoire Delacourt trouve les mots justes pour décrire l'insoutenable, le viol d'un enfant par un prêtre, la difficulté à se reconstruire, la douleur incommensurable et le sentiment de culpabilité d'un père. Cependant, j'ai trouvé que son récit souffre malheureusement de trop d'invraisemblances et dénature son propos sur ce sujet d'actualité brûlante. La douleur d'un père peut-elle vraiment conduire à de telles extrémités et comment imaginer un prêtre qui devant ses fidèles rassemblés le dimanche avoue sa terrible faute. le retournement de dernière minute n'est pas plus crédible. L'auteur a sans aucun doute voulu provoquer le lecteur, mais sa manière de traiter ce crime fait aux enfants ne m'a pas totalement convaincu.

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