L’aulne se rit de moi
la ranatre me nargue
Mes narines frétillent aux cyniques remugles
Ma terre siège dans ma barge
et j’ai le Graal en friche
Une lame de fond brûlante qui prend sa source au creux de mon ventre, embrase les plaines, les monts, les rivages de mon corps, vient jaillir en perles, le long des pores de ma peau, ma peau qui suinte ce bonheur dans la neige.
Les aubes me font chier. J'aime le crépuscule et ses promesses de couchant qui me laissent courbée sur le livre de mes heures. Je passe mes nuits à peindre les enluminures de mes insomnies sous les draps de ma retirance... ça fait du vert de flambe dans ma mélancolie.
Et puis ce jour de nuit, à travers la vitrine jaune du Phillies, je l’ai vue, elle, assise à ma place, à côté d’Eddy ! ça m’a fait un sale coup de stylo dans le coeur. Mon ancre a décroché, longtemps j’ai dérivé.
Depuis, je ne passe plus au Phillies. J’ai décidé de rejoindre Howard.
J’avais pas bien compris qu’Eddy, lui, c’qu’il aimait, c’était mes bafouilles, juste mes bafouilles.
Tout simplement époustouflant d'esprit