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Critique de Fabricienne


Chloé Delaume est décidément une autrice qui me bouleverse. Ce dernier bouquin le confirme. Commençant la lecture, avec elle dans un train, j'ai d'abord eu un peu de mal à accrocher les wagons, et puis dès le deuxième chapitre intitulé : "Au commencement, d'abord, il y eut la poésie", je me suis laissée emportée, avec elle qui raconte si bien le choc esthétique de sa rencontre avec la poésie. Très vite, je me suis demandée s'il y avait une part autobiographique (Chloé/Clotilde), et puis après la crise d'angoisse qui m'a saisie sur mon canapé pendant que je lisais l'épisode du choc traumatique, vécu donc puisque je suis alors allée faire des recherches.
Je ne raconterai pas la trame narrative, c'est inutile, j'inscrirai ici mon ressenti quant à cette quête impossible de soi, de l'amour et de la poésie. L'écriture est sublime et sublimation, les mots se parent de majuscules et les métaphores abolissent le temps et l'espace, et même les êtres pour devenir elleetlui, une entité unique, dans tous les sens du terme. C'est idéal, beau et terrible, Pauvre folle. Chloé Delaume évoque toutes ses failles, ses douleurs, ses colères, ses espoirs, ses aménagements pour sur-vivre dans ce monde réel et désespérant. L'écriture permet cela, un regard lucide et décalé sur soi et son environnement, une tentative de résilience pour l'autrice et une expérience d'immersion pour les lecteurices. Il m'en reste des citations acérées et d'autres sacrées, l'angoisse et l'exaltation, et finalement une entière compassion pour l'acceptation de cette déconstruction du mythe. Pourtant je n'y suis pas prête et moi j'attends encore les correspondances : de train, d'amour et de poésie.
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