Tempête sous un crâne dans le maquis sarde...
Le crâne torturé, c'est celui d'Elias, un jeune homme que son séjour en prison a déj considérablement perturbé moralement; c'est dans cet état d'esprit délicat qu'il rentre au village où, au sein d'une famille qui l'accueille dans la joie, il fait la connaissance de la promise de son frère. le coup de foudre réciproque qui en résulte va ouvrir et nourrir le drame qui va se dérouler implacablement comme dans une tragédie grecque, Elias, tout à tour déterminé à tenir et succombant à la passion, refusant toutes les portes de sortie que sa morale réprouve.
Si la psychologie du roman est désuète, sa tension dramatique et sa justesse émotionnelle ne le sont pas, et moins encore la plume poétique et colorée de
Grazia Deledda quand elle peint la nature sarde, véritable personnage du roman évoluant à chaque saison, avec une authenticité et un amour que n'aurait pas renié
Thomas Hardy. En cela, ce roman de 1903 est novateur, et c'est peut-être pour cette raison que l'univers de l'auteure a té récompensé du prix Nobel.
Commenter  J’apprécie         112