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Critique de Nadael


Observateur du réel, connu pour ses fameux instantanés littéraires, des petits riens pas si anodins, sensibles, tendres, imparfaits, sensoriels, fallacieux, rudes, beaux, sombres, lumineux… Ici, Philippe Delerm est encore une fois le témoin attentif des défauts et autres travers de ses semblables, le scrutateur de nos petites phrases toutes faites dont on use et abuse. Et débusque avec finesse et humour toute la perfidie infusée dans des expressions familières.

Ainsi s'égrènent plus de soixante textes vifs et brefs pour autant de petites phrases telles que : « Je me suis permis… », « Et tu n'as rien vu venir? », « Il n'a pas fait son deuil », « C'est pas pour nous », « Là, on est davantage sur… », « En même temps je peux comprendre », « Vous êtes un type dans mon genre », « Abruti, va », « Ça n'ira pas plus bas », « Tiens, rends-toi utile », « On l'a vu dans quoi, déjà? », « Où sont les enfants? », « Je sais pas ce qu'on leur a fait, aux jeunes… », « Ça pousse et ça nous pousse », « C'est pas pour dire mais… », « Pour être tout à fait honnête avec toi », « Moi, je ne sais pas faire »…

Évidemment l'auteur touche juste en levant le voile sur leur sens profond. On esquisse souvent, en lisant ses mots, un sourire. Un sourire parfois crispé parce qu'on s'identifie… Et la perfidie ordinaire éclate avec une telle netteté qu'elle nous bouscule.

À lire, à partager et à cogiter !
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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