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Critique de mumuboc


Quand on ouvre un livre de Philippe Delerm on sait toujours ce que l'on va trouver, pas de surprise et pourtant ce n'est jamais exactement le même ni jamais différent. C'est tout cela à la fois.
J'ai fait la connaissance de cet auteur, comme beaucoup, avec La première Gorgée de Bière qui fut en son temps une sorte de petit traité philosophique sur nous, sur nos attitudes et sentiments. Tous ces petits gestes, pensées et attitudes qu'il passe au microscope de son oeil et de sa plume.
Oui c'est exactement cela, il observe ses contemporains, mais il y apporte son regard, ses propres ressentis et traduit dans de courts textes tout ce qu'ils expriment à travers une façon de faire, de dire, d'être, de se mouvoir.
Avec l'extase du selfie, Philippe Delerm s'attache à nos gestes : prendre un selfie, tenir un verre de vin, enfiler un loden, danser en pliant les draps et même conduire un caddie, tous ces petits gestes de tous les jours que nous faisons sans réfléchir et que lui décortique pour y voir bien plus que les apparences.
Comment ne pas se reconnaître dans l'un ou l'autre de ces petites minutes de vie et de penser, il est partout dans notre intimité, dans les cafés, dans les rues, il observe et traduit, avec parfois un trait d'ironie, nos comportements.
Ce que j'ai apprécié c'est qu'avec l'évolution de la technologie, il s'adapte et continue d'observer ce que les outils du XXIème siècle révèlent de nous-mêmes, un kaléidoscope du quotidien, jamais différent, jamais le même, le monde évoluant Philippe Delerm s'adapte à la vie moderne et à certains de ses nouveaux codes.
Moi, Philippe Delerm, je ne le lis pas en une fois, je le lis, petites fables après petites fables, je les digère, je m'y reconnais ou y retrouve certains de mes proches et pense :
« Ah mais oui, c'est exactement cela » mais lui a les mots, le recul, pour en faire une sorte de pensées philosophiques sur nous humains et il m'arrive parfois, longtemps après d'y repenser. Notre gestuel révèle tant de nous, inconsciemment ou non, nous sommes ses animaux de laboratoire et c'est avec bienveillance ou ironie qu'il nous le restitue.
Lire Philippe Delerm c'est savoir où nous allons, accepter de se regarder par le prisme de son regard et parfois, y repenser à l'occasion de la répétition de la chose évoquée et se dire que décidément il a bien du talent.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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