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Critique de karmax211
Que de talent dans la famille Delerm !
Le père ou époux (écrivain), le fils (chanteur auteur compositeur) et la maman... novelliste (mais pas que... elle est davantage connue pour être une une auteure et illustratrice de littérature de jeunesse) dont j'ignorais tout jusqu'à la lecture de ce petit recueil de nouvelles automnal(es)… clin d'oeil à mon ami Charles Lechesnier… fait de petites histoires, vous l'aurez compris, qui se déroulent pour la plupart à Paris… au mois de novembre.
Le style poétique et très travaillé (certains lecteurs ont regretté l'absence de spontanéité) restitue avec beaucoup d'élégance et de "mélancolie" ( c'est de saison) cette période si particulière de l'année qui fait dire à une centenaire : -"j'ai cent novembres".
Là où Martine Delerm m'a bluffé, c'est dans la petite nouvelle intitulée "La vie palindrome", une histoire apparemment "simple", dont le contenu est de facture "classique", mais qui techniquement ( un vrai petit moment de bravoure) offre au lecteur, la possibilité de lire le texte à l'envers et à l'endroit. Pour être plus clair, c'est une nouvelle que vous pouvez lire en commençant ( paragraphe après paragraphe) par le début et en allant jusqu' à la fin… ou bien débuter la lecture par la fin ; le début faisant office de fin. C'est le principe du palindrome appliqué non pas à des mots ou à une phrase mais à un texte dans son intégralité.
Je n'ai pas souvenir en tant que lecteur d'avoir été le témoin privilégié d'un tel exercice d'écriture… mais ma mémoire vieillissante est bien capable de me jouer des tours...
En conclusion : un petit ouvrage sans prétention, écrit avec talent par une auteure à l'éventail artistique très large.
En cette période caniculaire... un peu de fraîcheur automnale ne peut pas faire de mal... et moi-même novelliste "d'occasion", j'invite les lecteurs français à re-considérer ce genre littéraire peu apprécié chez nous... mais estimé à son juste mérite à l'étranger ; Alice Munro, écrivaine canadienne, n'a-t-elle pas reçu le Prix Nobel de littérature en 2013 ?...
Et quand bien même Martine Delerm célèbre novembre dans ce petit recueil, vous vous régalerez à le lire sur la plage, dans un camping ou chez vous cet été.
Pour terminer "en famille"... quelques mots de Philippe Delerm. le texte s'intitule -"Le pull d'automne"-
C'est toujours plus tard qu'on ne pensait. Septembre est passé si vite, plein de contraintes de rentrée. En retrouvant la pluie, on se disait "Voilà l'automne"; on acceptait que tout ne soit plus qu'une parenthèse avant l'hiver. Mais quelque part, sans trop se l'avouer, on attendait quelque chose. Octobre. Les vraies nuits de gel, dans la journée le ciel bleu sur les premières feuilles jaunes. Octobre, ce vin chaud, cette mollesse douce de la lumière, quand le soleil n'est bon qu'à quatre heures, l'après-midi, que tout prend la douceur oblongue des poires tombées de l'espalier.
Le père ou époux (écrivain), le fils (chanteur auteur compositeur) et la maman... novelliste (mais pas que... elle est davantage connue pour être une une auteure et illustratrice de littérature de jeunesse) dont j'ignorais tout jusqu'à la lecture de ce petit recueil de nouvelles automnal(es)… clin d'oeil à mon ami Charles Lechesnier… fait de petites histoires, vous l'aurez compris, qui se déroulent pour la plupart à Paris… au mois de novembre.
Le style poétique et très travaillé (certains lecteurs ont regretté l'absence de spontanéité) restitue avec beaucoup d'élégance et de "mélancolie" ( c'est de saison) cette période si particulière de l'année qui fait dire à une centenaire : -"j'ai cent novembres".
Là où Martine Delerm m'a bluffé, c'est dans la petite nouvelle intitulée "La vie palindrome", une histoire apparemment "simple", dont le contenu est de facture "classique", mais qui techniquement ( un vrai petit moment de bravoure) offre au lecteur, la possibilité de lire le texte à l'envers et à l'endroit. Pour être plus clair, c'est une nouvelle que vous pouvez lire en commençant ( paragraphe après paragraphe) par le début et en allant jusqu' à la fin… ou bien débuter la lecture par la fin ; le début faisant office de fin. C'est le principe du palindrome appliqué non pas à des mots ou à une phrase mais à un texte dans son intégralité.
Je n'ai pas souvenir en tant que lecteur d'avoir été le témoin privilégié d'un tel exercice d'écriture… mais ma mémoire vieillissante est bien capable de me jouer des tours...
En conclusion : un petit ouvrage sans prétention, écrit avec talent par une auteure à l'éventail artistique très large.
En cette période caniculaire... un peu de fraîcheur automnale ne peut pas faire de mal... et moi-même novelliste "d'occasion", j'invite les lecteurs français à re-considérer ce genre littéraire peu apprécié chez nous... mais estimé à son juste mérite à l'étranger ; Alice Munro, écrivaine canadienne, n'a-t-elle pas reçu le Prix Nobel de littérature en 2013 ?...
Et quand bien même Martine Delerm célèbre novembre dans ce petit recueil, vous vous régalerez à le lire sur la plage, dans un camping ou chez vous cet été.
Pour terminer "en famille"... quelques mots de Philippe Delerm. le texte s'intitule -"Le pull d'automne"-
C'est toujours plus tard qu'on ne pensait. Septembre est passé si vite, plein de contraintes de rentrée. En retrouvant la pluie, on se disait "Voilà l'automne"; on acceptait que tout ne soit plus qu'une parenthèse avant l'hiver. Mais quelque part, sans trop se l'avouer, on attendait quelque chose. Octobre. Les vraies nuits de gel, dans la journée le ciel bleu sur les premières feuilles jaunes. Octobre, ce vin chaud, cette mollesse douce de la lumière, quand le soleil n'est bon qu'à quatre heures, l'après-midi, que tout prend la douceur oblongue des poires tombées de l'espalier.
