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Citations sur Les enfants du Jacaranda (75)

Les enfants comptèrent les étoiles pour s'endormir. Les adultes se tinrent par la main et contemplèrent les nuages qui passaient. Aucun d'eux ne savait si le lendemain, une fois revenu dans la ville, il trouverait sa maison encore debout. Ou si à sa place il découvrirait des décombres pulvérisés, rasés, dans lesquels il ne reconnaîtrait rien.
La nuit respirait autour d'eux sans livrer la moindre réponse.
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C'étaient des fugitifs qui cherchaient un abri dans l'immensité des champs, sous un ciel vide. Des fugitifs qui en avaient terminé avec les mythes du courage et du martyre, des vierges et du paradis, grâce auxquels ceux qui étaient au pouvoir avaient attiré leurs fils et leurs frères sur les champs de mines. Des fugitifs à qui on n'avait rien laissé qu'une guerre sans fin, un million de morts et de blessés et un pays en flammes, sur le point de s'écrouler.
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La lumière finissante du soleil posait ses derniers baisers sur les feuilles tendres d'un pommier, dont les branches étaient pleines d'hirondelles. Elles essayaient une branche après l'autre, faisant un incroyable chahut, comme des enfants dans une boutique de bonbons. Les petites pommes vertes n'étaient pas encore mûres. Les oiseaux les ignoraient bruyamment.
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Tout semblait chiffonné, poussiéreux et sombre, encombré de policiers et de Gardes de la Révolution, de Gardes de la Moralité et de guides religieux, de pénurie de nourriture et de blacks-out, et de menaces de guerre aujourd'hui et de toute éternité.
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Des garçons, dans leurs uniformes à eux, également trop lourds, leurs grosses chaussures, leurs têtes rasées de près, comme autant de petits soldats. Leurs cartables plombés semblaient les tirer vers le sol. Leurs yeux étaient remplis de poésies et de slogans et de versets du Coran. L'automne venu. Omid leur ressemblerait. Il aurait le même sac à dos, la même tête rasée.
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Marchander était une habitude qui avait commencé quelques années plus tôt. Les choses avaient empiré avec cette guerre qui s'éternisait, engloutissant le pays tout entier, devenant chaque jour plus énorme, plus gourmande, plus affamée. Tout était rationné. Des queues se formaient près des supermarchés, dont les linéaires vides vous fixaient méchamment, près des boulangeries, des marchands de fruits. Les têtes et les pattes de poulet refaisaient leur apparition dans les vitrines des bouchers, tandis que les cuisses et les blancs disparaissaient. Quand le prix de la viande devint si cher que personne ne pouvait plus se permettre d'en acheter, on se mit à acheter des os. Dans chaque placard de cuisine, se trouvaient des tickets pour le sucre, l'huile, le riz, les œufs.
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- Qui sait qui écoute nos conversations ? dit-il sans les regarder en face. Qui sait qui surveille nos allées et venues, qui nous suit, qui note les noms de nos amis ? Mieux vaut ne pas éveiller les soupçons. Et éviter les contacts.
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Simplement, n'achète pas chez ce Jamal. Il croit que la guerre est une bonne occasion pour faire de l'argent, pas celle d'aider son peuple. Lorsque la guerre sera finie, il sera millionnaire et mes filles devront sans doute travailler pour lui quand elles sortiront de prison.
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Aghajaan émit un petit grognement en se calant confortablement par terre. Il s'appuya sur les coussins brodés de moineaux en vol et d'un cerf dont les pattes étaient beaucoup trop courtes. Il tournait le dos à la fresque sur le mur, avec ses cygnes blancs qui nageaient dans une rivière bleue. Il prit la tasse de thé des mains de Leila.
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- Leila jaan, verse une tasse de thé à ton père, dit-elle.
Leila se leva en faisant craquer ses genoux et alla jusqu'au samovar électrique qui bourdonnait dans un coin comme une grand-mère renfrognée qui raconterait des histoires venues d'un passé plus heureux. Elle rinça une tasse en verre à la taille fine dans le bol d'eau posé près du samovar, la sécha avec le torchon enroulé autour de la bouilloire et y versa le thé rouge. Des spirales de vapeur s'élevèrent jusqu'au robinet et elle ajouta l'eau bouillante. La pièce avait une odeur de menthe et un souffle d'oignon vert qui picotait les narines.
- On n'aura bientôt plus de riz, dit Maman Zinat.
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