AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bdelhausse


On démarre par la couverture... U-Boot... on se dit, la guerre, les joutes navales, la puissance du Reich qui maîtrisait les mers (ou plutôt, sous les mers).

Puis on tourne et la première planche cueille le lecteur... Première légende: Septembre 2059... avec des cases rougeoyantes annonçant une apocalypse technologique.

On tourne la page, Amazonie, mai 1951... Puis mars 1945 un peu plus tard. Et on va tourner entre ces 3 époques sur tout l'ouvrage. 1945, un sous-marin allemand permet à un SS dénommé Himmel de quitter l'Allemagne, direction l'Amérique latine. Il emmène avec lui des caisses au contenu peu alléchant. Et des documents faisant état d'un Karl Klausman Mengel. Très rapidement d'étranges morts vont se succéder à bord.

1951, une expédition géographique cartographie certaines parties de l'Amazonie. Ils tombent sur un sous-marin allemand perclus de rouille. A son bord, un type visiblement fou qui ne prononce que quelques borborygmes.

2059, Venise, un étudiant en économie est assassiné, son directeur de thèse également. le doctorant travaillait sur les milieux financiers, sa thèse s'intitulait "Histoire et aides étatiques et européennes dans la libération du marché".

Quel fil rouge peut bien relier ces trois périodes? Quels sombres secrets vont être mis à jour? Ne comptez pas sur moi pour vendre la mèche. Suite dans le tome 2.

Jean-Yves Delitte a un sérieux curriculum dans le dessin marin. Mentionnons le fait que Jean-Yves Delitte est le peintre officiel de la Marine Belge, et membre titulaire de l'Académie Française des Arts & Sciences de la Mer. Jusque là, il s'était cantonné au "fameux trois mâts fin comme un oiseau, hisse et oh"... Ici, il nous emmène dans le huis clos d'un sous-marin allemand. Ces scènes sont oppressantes à souhait.

Le résultat est haletant, pousse à la lecture. Les périodes s'enchaînent, on passe de l'une à l'autre sans transition, laissant le lecteur sur sa faim. C'est bien pensé et c'est efficace.

Il y a quand même pas mal d'invraisemblances ou de petits arrangements avec la réalité, la logique ou le bon sens, qui posent des problèmes. Les personnages sont tous grisés, ridés, "sales"... C'est parfois un peu lassant. de plus, Delitte l'a-t-il fait exprès, mais les 3 périodes semblent être dessinées différemment. Enfin, la relecture du nazisme et de ses expérimentations humaines est un peu trop "bateau" (en parlant d'U-Boot...). Pourquoi faut-il prendre le nom de Mengel, trop proche à mon goût de Mengele, et lui donner le pédigrée de Mengele? Il aurait tout aussi bien pu prendre un autre nom, et en faire l'assistant du boucher d'Auschwitz. A moins que cette proximité dans le nom soit voulue. On verra dans les tomes suivants.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}