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Critique de Alfaric


Plus qu'Adolf Hitler personnage hors-normes bourré de contradictions (et d'ailleurs surnommé le cannibale végétarien en raison de cela), Joseph Staline est l'incarnation du « dictateur totalitaire ». Il a terrorisé et a martyrisé les 200 millions d'hommes qu'il gouvernait et a été au centre des relations internationales pendant presque 30 ans, et ses apprentis sorciers ont continué son oeuvre pendant plus de 30 ans encore !

A la mort de Lénine qui avait transformé l'Empire tsariste aristocratique et capitaliste en Empire soviétique prolétaire et communiste, Staline qui s'était s'était sévèrement brouillé avec lui était non seulement le dernier sur la ligne de départ pour récupérer le pouvoir mais également le vilain canard voire le mouton noir… C'était même presque un mort en sursis tant le testament de Lénine le désignait comme un dangereux boucher qu'il fallait au plus vite écarter. Mais les cafards ont la vie dure : après s'être dépensé sans compter pour récupérer l'héritage de celui qu'il n'avait pas hésité à trahir (Auguste copyright), il a divisé pour régner en opposant ses adversaires les uns contre les autres. Puis il les a court-circuité par le bas en recrutant en masse des créatures façonnées à son image, et une fois arrivé en haut il les a éliminés les uns après les autres… Ce n'est que le début du cauchemar pour des millions et des millions d'êtres humains, jouets d'un connard qui a réécrit le passé pour être maître de l'avenir !
Une fois le pouvoir conquis l'ordure ultime s'est bunkérisée au Kremlin parce qu'il ne savait que trop bien que sa politique de terreur ne pouvait que semer la colère et la haine, donc donner naissance à des individus prêts à se sacrifier pour le tuer. Staline était un crevard, comme le sont tous ceux et toutes celles qui recherchent le pouvoir seulement pour le pouvoir (genre Emmanuel Macron, la membres de LAREM et tous ceux qui n'ayant jamais connu de problèmes de fins de mois les soutiennent aveuglément en crachant leur venin sur le tout-venant parce qu'ils espèrent eux aussi faire parti des élites qu'ils vénèrent tant). L'humanité n'existe que pour leur servir de brosse à reluire, ils sont d'un cynisme incommensurable et préféreraient plutôt crever que d'admettre qu'il ont eu tort sur quoi que ce soit (ils sont persuadés qu'ils ont raison et que la réalité à tort, parce que dans le cas contraire leurs ego surdimensionnés ne s'en remettraient jamais). Ce genre de personnages se croient au-dessus de tout le monde, donc quand ils disposent d'une position de pouvoir ils trouvent toujours des boucs émissaires pour justifier tous leurs échecs… et de fil en aiguille ils finissent tous par devenir complètement paranoïaques car intoxiqués par leurs propres pensées et par leurs propres discours, car ils sont persuadés que leur cas pathologique personnel est une vérité clinique universelle (Staline est mort parce qu'il ne faisait plus confiance en aucun médecin, forcément juif donc traître à son régime et prêt à tout et au reste pour le tuer… « Sic Semper Tyrannis » !). Nous parlons quand même d'une raclure qui a célébré le suicide de son fils, et qui a pété une durite suite au suicide de sa femme qu'il avait considéré comme un acte de désertion (comment de véritables êtres humains auraient pu continuer à vivre aux côtés d'un tel monstre ?)...

Nicolas Werth spécialiste du sujet est passionnant dans ses appendices. Son idée force était que Staline n'était que le continuateur de Lénine dans l'utilisation du fameux « la fin justifie les moyens ». J'ai toujours pensé qu'on ne pouvait pas mettre sur un pied d'égalité un homme d'État qui prenaient des mesures de terreur en temps de guerre pour les arrêter en temps de paix, et un homme d'État qui prenait des mesures de terreur en tant de paix pour les multiplier et les intensifier au fil du temps qui passe juste pour renforcer sa position quand ce n'était pas par pur sadisme… Et ici j'ai fortement envie de penser que cet historien chevronné a mis de l'eau dans son vin, car dès le départ le scénario de Vincent Delmas tranche avec ses idées-forces !
Malheureusement c'est peu ou prou gâché graphiquement. le dessinateur italien Fernando Proietti reprend le story-board du dessinateur français Christophe Regnault occupé ailleurs pour des raisons que la raison ignore. Et force est de constater qu'il appuie inutilement sur les crayonnés : certains visages ne sont que traits gribouillés, et passé un cap on arrive même plus à voir à des visages complètement dans le noir alors qu'ils sont en pleine lumière… A ce niveau-là c'est naze, pour ne pas dire nul à chier !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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