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Ils ont fait l'Histoire tome 32 sur 40
EAN : 9782344032527
56 pages
Glénat (20/11/2019)
3.61/5   18 notes
Résumé :
Il est aisé de gagner lorsqu'on n'a plus d'ennemis...
Début 1922. Staline, alors secrétaire général du Comité Central du Parti communiste, met tout en œuvre pour prendre la place de Lénine, dont la santé décline. Mais sa capacité à gouverner est sérieusement mise en doute par son mentor lui-même. Après sa mort, une lettre écrite par Lénine, et allant dans ce sens, est d’ailleurs diffusée auprès des dirigeants du Parti. Alors déterminé à faire oublier cette vé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Plus qu'Adolf Hitler personnage hors-normes bourré de contradictions (et d'ailleurs surnommé le cannibale végétarien en raison de cela), Joseph Staline est l'incarnation du « dictateur totalitaire ». Il a terrorisé et a martyrisé les 200 millions d'hommes qu'il gouvernait et a été au centre des relations internationales pendant presque 30 ans, et ses apprentis sorciers ont continué son oeuvre pendant plus de 30 ans encore !

A la mort de Lénine qui avait transformé l'Empire tsariste aristocratique et capitaliste en Empire soviétique prolétaire et communiste, Staline qui s'était s'était sévèrement brouillé avec lui était non seulement le dernier sur la ligne de départ pour récupérer le pouvoir mais également le vilain canard voire le mouton noir… C'était même presque un mort en sursis tant le testament de Lénine le désignait comme un dangereux boucher qu'il fallait au plus vite écarter. Mais les cafards ont la vie dure : après s'être dépensé sans compter pour récupérer l'héritage de celui qu'il n'avait pas hésité à trahir (Auguste copyright), il a divisé pour régner en opposant ses adversaires les uns contre les autres. Puis il les a court-circuité par le bas en recrutant en masse des créatures façonnées à son image, et une fois arrivé en haut il les a éliminés les uns après les autres… Ce n'est que le début du cauchemar pour des millions et des millions d'êtres humains, jouets d'un connard qui a réécrit le passé pour être maître de l'avenir !
Une fois le pouvoir conquis l'ordure ultime s'est bunkérisée au Kremlin parce qu'il ne savait que trop bien que sa politique de terreur ne pouvait que semer la colère et la haine, donc donner naissance à des individus prêts à se sacrifier pour le tuer. Staline était un crevard, comme le sont tous ceux et toutes celles qui recherchent le pouvoir seulement pour le pouvoir (genre Emmanuel Macron, la membres de LAREM et tous ceux qui n'ayant jamais connu de problèmes de fins de mois les soutiennent aveuglément en crachant leur venin sur le tout-venant parce qu'ils espèrent eux aussi faire parti des élites qu'ils vénèrent tant). L'humanité n'existe que pour leur servir de brosse à reluire, ils sont d'un cynisme incommensurable et préféreraient plutôt crever que d'admettre qu'il ont eu tort sur quoi que ce soit (ils sont persuadés qu'ils ont raison et que la réalité à tort, parce que dans le cas contraire leurs ego surdimensionnés ne s'en remettraient jamais). Ce genre de personnages se croient au-dessus de tout le monde, donc quand ils disposent d'une position de pouvoir ils trouvent toujours des boucs émissaires pour justifier tous leurs échecs… et de fil en aiguille ils finissent tous par devenir complètement paranoïaques car intoxiqués par leurs propres pensées et par leurs propres discours, car ils sont persuadés que leur cas pathologique personnel est une vérité clinique universelle (Staline est mort parce qu'il ne faisait plus confiance en aucun médecin, forcément juif donc traître à son régime et prêt à tout et au reste pour le tuer… « Sic Semper Tyrannis » !). Nous parlons quand même d'une raclure qui a célébré le suicide de son fils, et qui a pété une durite suite au suicide de sa femme qu'il avait considéré comme un acte de désertion (comment de véritables êtres humains auraient pu continuer à vivre aux côtés d'un tel monstre ?)...

Nicolas Werth spécialiste du sujet est passionnant dans ses appendices. Son idée force était que Staline n'était que le continuateur de Lénine dans l'utilisation du fameux « la fin justifie les moyens ». J'ai toujours pensé qu'on ne pouvait pas mettre sur un pied d'égalité un homme d'État qui prenaient des mesures de terreur en temps de guerre pour les arrêter en temps de paix, et un homme d'État qui prenait des mesures de terreur en tant de paix pour les multiplier et les intensifier au fil du temps qui passe juste pour renforcer sa position quand ce n'était pas par pur sadisme… Et ici j'ai fortement envie de penser que cet historien chevronné a mis de l'eau dans son vin, car dès le départ le scénario de Vincent Delmas tranche avec ses idées-forces !
Malheureusement c'est peu ou prou gâché graphiquement. le dessinateur italien Fernando Proietti reprend le story-board du dessinateur français Christophe Regnault occupé ailleurs pour des raisons que la raison ignore. Et force est de constater qu'il appuie inutilement sur les crayonnés : certains visages ne sont que traits gribouillés, et passé un cap on arrive même plus à voir à des visages complètement dans le noir alors qu'ils sont en pleine lumière… A ce niveau-là c'est naze, pour ne pas dire nul à chier !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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La collection ils ont fait l'histoire se penche cette fois-ci sur l'un des personnages les plus emblématiques d'un XXème siècle meurtrier, Staline, et plus particulièrement à la période 1922-1938.

Un régime de terreur instauré par l'un des plus grands criminels du XXème siècle , procès inique, crime de masse, famines organisées, déportations, purges...Staline cherche le pouvoir et uniquement le pouvoir à tout prix, sa paranoïa, sa cruauté, et son habileté en feront le maître absolu de l'URSS.

Au-delà de l'idéologie cette BD est remarquable STALINE dans sa «folie» ne pensait pas en termes idéologiques mais il pensait au pouvoir et c'est formidablement bien décrit ici.

Toujours ce petit cahier en fin d'ouvrage qui permet de contextualiser le propos.

Un grand merci aux auteurs.

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Bd, cadeau de Noël : ) Merci Clo et Flo !
Vincent Delmas a voulu montrer la montée de Staline dans le régime soviétique. En 1922, il est déjà secrétaire du parti, protégé par Lénine. Celui-ci se rend compte que Staline est "brutal", et fait une lettre au politburo pour qu'il ne soit pas ré-élu. Mais il est malade, et Staline coupe tous ses moyens de communication en menaçant sa secrétaire. Delmas montre aussi comment, lors de la mort de Lénine, et contrairement aux consignes du parti, Staline utilise cet événement pour faire de Lénine un héros, célébrer le culte de la personnalité, promouvoir habilement et hypocritement ce symbole de la révolution. ... Puis les horreurs commencent....
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Pour les dessins, Fernando Proietti est bien dans le réalisme, les couleurs sombres expriment la colère, la pâleur des yeux montrent l'étonnement et la peur de ceux qui émettent une opinion opposée à Staline.
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Adulé et haï, le "petit père des peuples" a réussi (miraculeusement ? ) à rester à la tête de son pays pendant pratiquement 31 ans, jusqu'à sa mort dans son lit. Pour la petite histoire, Patrick Pelloux raconte qu'à sa fin, aucun médecin n'osait le soigner de peur d'être envoyé au goulag.
Je me suis posé la question pour Hitler, qui a quand même échappé à 41 attentats, je me la pose pour cet homme, l'homme le plus cruel du monde, toutes époques confondues, responsable directement ou non de 20 millions de morts, des non russes, mais surtout des compatriotes ( ! ) :
comment cet homme a t-il réussi à ne pas être tué ?
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Eh bien parlez-moi d'un père Fouettard !

Les auteurs Vincent Delmas (scénariste) et Nicolas Werth (historien) ont pris le parti pris de ne pas raconter l'ensemble de la vie de Staline. Ils se sont concentrés sur une période de seize ans, entre 1922 et 1938, cherchant à mettre en scène les révélations offertes par l'ouverture des archives secrètes à la suite de la chute de l'URSS.
C'est avant tout l'installation d'un redoutable animal politique dans un système communiste jeune et encore chrysalide que l'on peut lire. Un homme qui cherche et trouve le pouvoir, puis se l'accapare avec un petit groupe de fidèles.

Je n'ai pas envie de détailler les horreurs que cet homme a mis en branle. La vie des hommes n'a guère d'importance pour Staline. Des millions de morts ne sont qu'une ligne comptable. Les auteurs nous expliquent bien les motivations, et il y a de quoi dégobiller.
On reste dans l'oeuvre d'historien, dans le sens où Staline ne nous est présenté que sous cette face de roc inexpressif (son petit sourire en coin qu'il arbore parfois est dépourvu de signification) que l'on retrouve sur les photos ou dans les films d'archive. Les auteurs ne laissent pas leur imaginaire pénétrer son cerveau, nous montrer ses émotions vraisemblables ou inventées. Tout au plus le voit-on abattu devant le lit où son épouse vient de se donner la mort.

Le dessin de Fernando Proietti n'est pas le plus beau que j'aie vu. Il n'y a guère de finesse dans le visage des hommes. Mais les couleurs et les jeux d'ombre collent bien à l'atmosphère de complot et de mort qui règne dans l'album.
Le dossier historique final est particulièrement éclairant et riche en renseignements. Je ne regrette pas de l'avoir lu, même si cela m'a fait secouer la tête en désespérant de l'humanité.

J'aurais bien aimé lire l'entièreté de la biographie de cet homme-monstre, ses pensées profondes pendant la seconde guerre mondiale. Mais cela aurait probablement été trop riche pour un seul album. Peut-être pour un tome 2 ?
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Je me suis toujours demandé qui je détestais le plus entre Hitler et Staline. Toux deux ont le point commun d'avoir causé la mort de millions de personnes pour leur simple pouvoir personnel. Bien plus de morts que la pandémie actuelle ! C'est effroyable d'avoir permis que de tel dictateur puisse faire autant de ravages.

Certes, Staline a combattu Hitler mais il avait une certaine fascination pour cet homme qui n'hésitait pas à tuer ses adversaires ou ses potentiels adversaires. La propre épouse de Staline s'est suicidée en voyant ce que son mari était devenu. Même Lénine avait décelé ce qui n'allait pas chez cet homme mais rien n'a pu arrêter sa course vers le pouvoir suprême pendant plus d'un quart de siècle. Il a montré plus de détermination que la plupart de ses adversaires et les éliminer du jeu politique.

La BD s'appuie sur des faits historiques dont certains ont longtemps été caché à la face du monde comme cette fameuse lettre testament. On rencontre les principales figures comme Lénine ou Trotski mais il n'y a guère de dialogues. Ce sont plutôt une succession de situation comme un discours devant un Congrès qui retrace alors le portrait de cet homme machiavélique.

On voit également avec quelle brutalité cet homme s'est octroyé des victoires quand il y avait des défaites manifestes. Il a crée un tissu de mensonges autour du régime soviétique afin de tenir face au régime capitaliste occidentaux. le fonctionnement de la dictature stalinienne a fonctionné comme une logique de clans avec ces apparatchiks sur le parti et le politburo. Cela va de pair avec l'élimination d'une grande partie des élites politiques économiques et militaires de la première génération bolcheviques.

Bref, une bd qui fait froid dans le dos mais qu'il n'est pas inutile de lire pour comprendre comment fonctionne les dictatures afin que cela ne puisse jamais arriver sur notre sol un jour.
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critiques presse (1)
BDGest
14 janvier 2020
Ce Staline propose un portrait sans concession du dictateur soviétique à travers vingt années d'ascension puis d'installation pérenne au pouvoir. Il est dommage que la mise en image, quelque peu en deçà, ne convainque pas autant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
-- Joseph { Staline ], cette collectivisation forcée de la paysannerie, cette campagne qu'on affame, les villes, elles aussi gagnées par la faim...

-- La mise en place d'une nouvelle politique pose toujours quelques problèmes, mais je travaille activement à les résoudre, ne t'inquiète pas.
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- Comment comptes-tu t’y prendre pour renflouer les caisses du parti ?
- Je vais donner au Politburo l’ordre de confisquer les biens de l’Église. Nous devons livrer bataille au clergé de la manière la plus résolue, écraser sa résistance avec une telle cruauté qu’il ne l’oubliera pas.
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Je connais la nature humaine et son besoin de croire en un être supérieur. Or il n'est plus possible de vénérer un dieu en URSS.
Je veux que les obsèques du camarade Lénine soient une véritable canonisation. Je veux qu'on perçoive Lénine comme notre guide suprême, au-delà de la mort.
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La violence est la vérité de la politique.
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LENINE :
La violence est la vérité de la politique.
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