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Critique de Cyrlight


Le pacte du silence lie Élisabeth à son ex-mari, François. Ce pacte vole néanmoins en éclats lors de la fête organisée pour le centenaire de son arrière-grand-mère, qui révèle l'incarcération de ce dernier. Louis, qui n'a jamais connu son père, somme sa mère de s'expliquer, et surtout de le retrouver. Au contraire de son entourage, il tient absolument à déterrer le passé, mais à quel prix ?

Je ne m'attarde pas souvent sur le style d'écriture d'un ouvrage, pas de manière négative, en tout cas, mais là, il est si pauvre qu'il a fallu que je creuse. Et j'aurais pu comprendre s'il s'agissait d'un premier essai, des débuts de l'auteur, ou encore d'auto-édition sans une équipe pour relever à quel point c'est améliorable, mais non. Et c'est toujours dans ce cas de figure que je ne peux m'empêcher de penser à tous ces livres rejetés par des maisons d'éditions quand d'autres, comme celui-ci, sont édités.

Alors non, il n'est pas calamiteux. Il n'est même pas aussi mauvais que mon introduction donne à le penser. J'ai surtout eu un sentiment de minimum syndical, tant en matière de plume (des choix de ponctuation douteux, des phrases sujet-verbe-complément basiques, des personnages systématiquement introduits à la manière d'une page Wikipédia, avec leur ascendance, descendance, biographie et résumé de carrière…) que d'intrigue. Si encore cette dernière avait été palpitante, mais ce n'est pas le cas.

Elle aurait pu l'être, pourtant. le fil rouge, sans être particulièrement original, n'est pas inintéressant, mais l'auteur s'éparpille beaucoup trop et se perd en digressions. Un peu à la manière de Nicholas Sparks qui étend la cuisson d'un steak sur trois pages dans Une bouteille à la mer, vous aurez droit ici à la composition détaillée des repas des protagonistes, à des conseils en matière de botanique, et autres anecdotes / détails superflus oubliables dans la foulée.

Quid de la porcelaine ? Eh bien, quoique omniprésente en arrière-plan, je ne peux pas dire que j'ai appris grand-chose à son sujet. On a bien droit à un chapitre qui nous résume le processus de fabrication, mais c'est à peu près tout. Autant dire pas assez.

Les personnages, à l'instar de tout le reste, sont plats, et je n'ai ressenti aucun attachement pour eux. Même la révélation finale, que je n'avais pourtant pas totalement vue venir, m'a laissée de marbre, peut-être parce que j'avais l'impression que les rebondissements sortaient de nulle part (mention spéciale à celui concernant Hervé).

Les investigations autour de François et des raisons de son incarcération auraient pu tenir dans une centaine de pages grand maximum. le reste relève du remplissage : la cousine haineuse, la bru tête-à-claques, le triangle amoureux qui n'en est pas un…

Seule la relation entre Louis et sa mère, puis son rapport à son père fraîchement retrouvé, aurait pu être pertinente, mais là encore, je trouve que ce n'est pas assez approfondi. L'émotion ne passe pas, probablement à cause du style qui m'a vraiment maintenue en-dehors de tout.

J'accorde la moyenne à ce livre parce qu'il y a pire, mais il y a bien mieux aussi. Son unique mérite est de se lire vite, ainsi je n'aurais pas à regretter d'avoir perdu trop de temps dessus.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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