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Critique de lescourbesgraciles


Sous un coup de crayon naïf, l'autrice, québécoise d'adoption, Julie Delporte, nous invite à partager son journal graphique – récit personnel et intimiste retraçant une brève période de vie (février 2011 à octobre 2012).

De la lente agonie amoureuse subie à l'appel d'indépendance qu'elle parvient à saisir, elle nous autorise à pénétrer cette existence qui est la sienne, jalonnée d'angoisses diffuses et d'espoirs vacillants. Des questionnements existentiels, difficiles à exprimer à haute voix, ponctuent ce récit sensible : « Est-ce qu'on meurt un peu chaque hiver ? Est-ce qu'on va encore croire, la prochaine fois, que cela durera toujours ? Est-ce que les maisons pleurent quand leurs habitants les quittent ? ».

Malgré une douleur infinie – celle de la perte irrémédiable de l'être aimé, dont l'image s'ecplise au fil des pages – elle trouve la force de se (re)construire. Mieux encore, elle finit par éprouver la joie d'une vie pour et par elle-même. Petit à petit, elle prend confiance en ses capacités, et se découvre une force en germe qu'elle ne soupçonnait pas jusque-là. Doucement, la souffrance commence alors à s'apaiser et à disparaître.

Au-delà du désamour mutuel qu'elle retranscrit avec une simplicité déconcertante, c'est surtout l'évolution touchante de ce « je » que je retiens.

Pour celleux que ce roman intéresse, je vous suggère de le lire en écoutant l'artiste québécoise Geneviève Castrée, citée par l'autrice au début du roman.Une merveille de sensibilité que j'ai absolument adorée !
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