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Critique de LaBibliothequeDeReb



Des lettres, des mots d'une mère à sa fille, de Martine Delvaux à sa fille.

Être mère, transmettre des valeurs, un apprentissage, toute une mission de vie. Et quelle mission complexe qui se durcie dans notre monde actuel. Porter nos enfants.

Martine Delvaux transmet à sa fille le pouvoir d'être ce qu'elle souhaite être, dans son unicité la plus complète et totale bien loin des jugements et des cases définies. Un message d'amour, féministe car comment ne pas l'être en ces temps ? Comment ne pas l'être quand on a une fille ?

Un livre qui se lit avec parcimonie ou qui se dévore tant les phrases font écho en nous les mères, c'est puissant. J'y vois là l'apothéose d'une mère : laisser à sa fille des lettres pour la vie, comme compagnon de route. La maternité élime les pensées pour les rendre flexibles jusqu'à l'infini. Être mère nous amène dans des contrées d'angoisses, de peurs insoupçonnées. Alors quand Martine Delvaux les couche sur papier en toute lucidité, c'est beau. A lire en duo avec « pompières et pyromanes ».

« Pour moi, la fierté, c'est ce qu'on sent
quand on considère qu'une chose ou quelqu'un nous appartient. Quand, justement, on l'a élevé et que devant le résultat, on se dit : J'ai réussi ! Et toi, tu n'es pas un résultat. Tu ne m'appartiens pas.
S'il y a une chose que tu m'as apprise, c'est celle-là, depuis le dernier matin où je t'ai donné à boire à même mon corps, depuis le moment où je t'ai demandé, aussi, de me laisser un peu aller parce que j'étais épuisée. Que je sois à toi avec un peu plus de distance.
Toi, tu n'as jamais été à moi. Je te porterai toute ma vie, du plus près au plus loin. Mais toi, tu n'as pas à me porter. »
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