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EAN : 9782383110019
144 pages
Les Avrils (02/03/2022)
3.94/5   41 notes
Résumé :
Je ne sais pas si ce livre est une liste de conseils, de consignes, de recommandations ou d'explications. Si c'est mon regard sur le monde, sur toi, sur moi, ou sur nous. Si ce sont des morceaux d'avenir ou des fragments de mémoire. Ou si, tout simplement, c'est une lettre d'amour, la suite du geste que je pose quand je te prends dans mes bras, ton long corps élancé que je ne peux plus attraper en entier, et que je te dis que je t'aimerai toujours ?
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Encore une belle découverte proposée par la pétillante et très colorée maison d'édition Les Avrils!
Dès que j'ai vu que "Les Avrils" était référencée sur Netgalley, j'ai tout de suite souhaité découvrir "Le Monde est à toi, Lettre de mère en fille" de Martine Delvaux.
Cette auteure outre-atlantique nous offre ici un très beau recueil de pensées, d'idées et de conseils qu'elle souhaite transmettre à sa fille âgée de 14 ans.
Cette mère québécoise féministe aborde de nombreuses questions sur le sujet avec pour volonté que sa fille et nous, lectrices et lecteurs puissions donner toutes les clefs nécessaires à être des femmes libres et épanouies.  Essai écrit en 2017, ce texte n'en reste pas moins toujours d'actualité et très complet. Pour les personnes souhaitant pousser un peu plus loin certains points, une biographie complète est proposée à la fin de l'ouvrage...
Je tiens encore à remercier les Éditions Les Avrils pour m'avoir permis de découvrir Martine Delvaux qui aborde des thèmes aux multiples enjeux, comme celui de la crise climatique dans "Pompières et pyromanes" que je compte bientôt lire...

#netgalleyfrance
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Voici un très beau livre rédigé à l'attention d'Elie, 14 ans. On entre dans l'intimité de Martine Delvaux, dans sa relation avec sa fille. Et c'est beau, touchant, ce regard de mère, tout cet amour, cette sincérité. En toute modestie et simplicité, elle tente de dire les valeurs de son éducation pour sa fille. Au-delà du féminisme, elle a surtout essayé de la sensibiliser à toutes les formes de discriminations, pas uniquement celles des femmes, mais aussi l'homophobie, le racisme, etc. Elle prône une ouverture aux autres, au monde. Elle l'encourage à être celle qu'elle veut être sans se soucier du regard et des remarques d'autrui. Elle lui insuffle sa force et son courage en espérant que la situation évoluera pour elle, pour sa génération. Martine Delvaux distille ses conseils dans cette lettre à sa fille.
Elle fait de nombreuses références à des autrices, chanteuses, militantes, universitaires, etc. Elle intercale des citations comme celles-ci, dont on retrouve les références à la fin du livre.
« L'amour romantique, comme il est communément compris dans la culture patriarcale, rend les gens inconscients, dépossédés et dépourvus de contrôle. » Bell Hook
« On meurt pour que d'autres naissent
On vieillit pour que d'autres soient jeunes
Le but de la vie est vivre
Aimer si tu peux
Et donner au suivant »
Kate Tempest

Ayant une fille, je me pose souvent des questions sur son éducation. J'avais d'ailleurs lu le livre de Chimamanda Ngozi Adichie, « Chère Ijeawele, ou Un manifeste pour une éducation féministe », où l'autrice écrit une lettre à une amie qui vient de donner naissance à une fille. Dans ce dernier il était davantage question du rôle du père. Dans « le Monde est à toi » (magnifique titre plein d'espoir), la figure paternelle est peu présente car ils sont séparés. Il y a essentiellement cette relation mère-fille. J'ai trouvé son propos très intéressant et actuel. C'est accessible et agréable à lire. Son écriture m'a happée de suite et je n'ai qu'une envie, lire tous les livres de Martine Delvaux.
Merci Les Avrils pour cette belle découverte venue du Canada.
Merci Babelio pour cette masse critique très inspirante.
Lien : https://joellebooks.fr/2022/..
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Des lettres, des mots d'une mère à sa fille, de Martine Delvaux à sa fille.

Être mère, transmettre des valeurs, un apprentissage, toute une mission de vie. Et quelle mission complexe qui se durcie dans notre monde actuel. Porter nos enfants.

Martine Delvaux transmet à sa fille le pouvoir d'être ce qu'elle souhaite être, dans son unicité la plus complète et totale bien loin des jugements et des cases définies. Un message d'amour, féministe car comment ne pas l'être en ces temps ? Comment ne pas l'être quand on a une fille ?

Un livre qui se lit avec parcimonie ou qui se dévore tant les phrases font écho en nous les mères, c'est puissant. J'y vois là l'apothéose d'une mère : laisser à sa fille des lettres pour la vie, comme compagnon de route. La maternité élime les pensées pour les rendre flexibles jusqu'à l'infini. Être mère nous amène dans des contrées d'angoisses, de peurs insoupçonnées. Alors quand Martine Delvaux les couche sur papier en toute lucidité, c'est beau. A lire en duo avec « pompières et pyromanes ».

« Pour moi, la fierté, c'est ce qu'on sent
quand on considère qu'une chose ou quelqu'un nous appartient. Quand, justement, on l'a élevé et que devant le résultat, on se dit : J'ai réussi ! Et toi, tu n'es pas un résultat. Tu ne m'appartiens pas.
S'il y a une chose que tu m'as apprise, c'est celle-là, depuis le dernier matin où je t'ai donné à boire à même mon corps, depuis le moment où je t'ai demandé, aussi, de me laisser un peu aller parce que j'étais épuisée. Que je sois à toi avec un peu plus de distance.
Toi, tu n'as jamais été à moi. Je te porterai toute ma vie, du plus près au plus loin. Mais toi, tu n'as pas à me porter. »
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En mars, les éditions Les Avrils ont publié deux livres d'une même autrices, Martine Delvaux. Professeur de littérature et féministe québecoise, elle s'adresse dans ces deux textes à sa fille. La maternité est un moteur pour son écriture et pour son militantisme. Ces deux livres, écrits à quatre ans d'écart, se répondent malgré leur différence de ton. Dans le monde est à toi, elle réfléchit à la maternité comme un lieu politique et féminisme.

Être mère et féministe peut parfois ressembler à une contradiction. La maternité est une expérience complexe, plurielle et absolue. Martine Delvaux pose dessus un regard militant et politique. Elle écrit ce livre en s'adressant à sa fille. Elle lui raconte des anecdotes, des souvenirs et des conseils féministes. Elle y livre aussi sa définition du féminisme. Face à son adolescente, elle repense à la manière dont elle l'a éduqué et aux difficultés qui attendent la jeune femmes en devenir. Martine Delvaux nous offre un texte où domine l'amour et l'espoir.

Régulièrement dans le livre, l'autrice s'interroge sur le rôle des mères et sur ce que cela implique de se consacrer à un autre être. L'arrivée de sa fille est un profond changement dans sa vie et influence désormais tous ses actes. Elle réfléchit également au fait d'être une mère féministe et à ce que cela implique. La question de la transmission est au coeur de son ouvrage. Elle pense son féminisme face à sa fille qui grandit, à l'adolescente qu'elle est.

Les grands thèmes féministes sont brossés comme le corps, la place des tâches ménagères dans un couple, les violence sexuelles ou des injonctions contradictoires faites aux femmes. Elle exhorte sa fille à être ce qu'elle a envie d'être, à oser emprunter la voie qui lui convient. Elle lui parle de son rapport au monde et de la manière de trouver comment y exister. On sent tout le respect, l'admiration et la confiance qu'elle lui porte. Petits cailloux semés sur le chemin de l'âge adulte, chaque paragraphe du livre sonne juste et fort. Elle émaille son texte de citations de féministes ou de femmes qu'elle admire, modèles inspirantes vers qui se tourner.

Plus d'une fois ce livre m'a bouleversée, a fait battre mon coeur plus vite. Martine Delvaux met les mots sur ce que j'aimerai moi aussi transmettre à ma fille. Alors que je regarde l'adolescente se dessiner sous mes yeux je ne souhaite rien tant qu'elle trouve sa place au monde. le monde est a toi s'adresse autant au mère qu'on filles. Source d'inspiration pour trouver les mots pour les unes, recueil de conseils bienveillants pour les autres. Avec les mots qu'elle adresse à sa propre fille, l'autrice compose un livre puissant qui vient toucher au liens qui unis mère et fille.

La forme fragmentaire du livre se prête à un relecture pour petit bout. le livre est désormais sur ma table de chevet et j'irai y picorer de quoi accompagner ma fille sur le chemin de son adolescence.

Merci aux éditions les Avrils pour nous offrir de lire une voix si inspirante !
Lien : https://lapagequimarque.word..
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Bouleversant !
Pas facile de qualifier ce livre, un essai, une lettre d'une mère à sa fille de 14 ans.
Un livre qui parle de transmission, d'amour inconditionnel, de valeurs, de conseils, de féminisme, d'évolution de la femme, de maternité……le tout accompagné de belles références (Toni Morrison, Angela Davis, Beyoncé, Virginia Woolf, Martin Luther King, Chimamanda Ngozie Adichie…..).
Lu d'une traite, impossible de m'arrêter.
Je suis moi-même maman d'une adolescente et j'avoue avoir envier Madame Delvaux, d'avoir écrit ce livre qui représente les mots, les conseils et les valeurs que j'essaye de lui transmettre…..

Ce texte si fort ! Je ne peux que vous conseiller de foncer !
Un essai incontournable qui fait réfléchir et si bien écrit…..
Bon vous l'aurez compris, un grand coup de coeur pour ce magnifique livre d'amour……
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critiques presse (1)
LeDevoir
09 octobre 2017
Plus qu’une simple lettre, Le monde est à toi pourrait aussi être qualifié de journal de bord d’une mère qui marche aux côtés de sa fille et l’observe avec passion, sans lui dicter la route à emprunter, bien qu’en prenant soin de lui fournir de précieux outils de navigation.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Être féministe, ce n'est pas, comme certains individus se plaisent à le caricaturer, se complaire dans une position de victime. Être féministe, c'est être vigilante, curieuse et à l'affût, critique et soupçonneuse des discours dominants. C'est regarder derrière pour voir devant, et continuer à rêver, par des paroles et des gestes militants, un monde plus tolérable, un monde où l'on vivrait mieux.
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Les amours des garçons, qu’il s’agisse de musique, de cinéma, de sport ou de jeux vidéo, reçoivent l’aval social malgré l’agressivité qui leur est associée (une agressivité qu’on regrette autant qu’on l’entretient). Les amours des filles, elles, sont le plus souvent dévaluées. Ou bien ce qu’elles aiment ne mérite pas d’être aimé, ou bien c’est leur amour qui est invalidé: elles aiment trop, ou mal, ou elles n’aiment pas vraiment, pas sérieusement. On se moque d’elles, on les accuse de fausseté, on dit qu’elles manquent de personnalité. On hait ce qu’elles aiment, et on leur indique ainsi qu’est sans intérêt non seulement ce qui retient leur attention, mais qui elles sont. Alors, comment sont-elles censées devenir des écrivaines, des penseures, des artistes, des avocates, des médecins, des professeures…
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Ne cherche pas à être parfaite. La perfection est un leurre, elle n’existe pas, sinon dans la tête et les yeux de ceux qui ont tout intérêt à nous exclure. A contraire, sois imparfaite, refuse de correspondre aux attentes, joue comme tu le veux aux jeux qui t’intéressent, et ne crains pas la désobéissance. Parce que tu peux aussi tricher, et ainsi gagner contre un sexisme qui fait tout pour que tu n’aies pas envie de jouer.
Refuse de te plier comme l’origami parce que celui assis à côté de toi dans le métro, le bus, le train, l’avion est installé jambes bien écartées, qu’il monopolise l’accoudoir central, que ses pieds sont collés tout bonnement sur les tiens, que tu dois l’enjamber pour passer… Impose-toi.
Refuse, de la même façon, de suivre le courant général, cette marée qui balaie les œuvres de femmes vers les recoins de la marge pour diffuser à grande échelle le moindre coup de pinceau masculin.
Souligne, quand tu peux, la prédominance d’un boys club dans une exposition, un catalogue d’édition, le cahier « Livres » d’un quotidien, la programmation d’un cinéma de répertoire, le syllabus d’un cours, la playlist d’une émission de radio…
Dénonce, haut et fort, la représentation non proportionnelle des individus au Parlement et au sein des conseils d’administration, parce que tout le monde mérite d’être assis à la table, pas seulement ceux qui trouvent dans le regard des gens qui sont en face le reflet de leur propre visage. C’est tout simple : il faut le dire comme les Guerrilla Girls, avec tout ton amour, en précisant que tu es certaine qu’ils se sentent très mal de constater cette réalité, l’erreur qu’ils ont commise, et qu’ils sont prêts à faire tout leur possible pour la rectifier !
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Je t’aime et je vis avec toi, et ce qui m’importe le plus, c’est que tu existes. Que tu comprennes que tu en as le droit. Que tu saches, au plus profond de toi, que le monde est à toi. Qu’il doit être à toi comme il doit être aux autres. Que tu dois pouvoir y avancer librement. Ce qui veut dire y croire. Ce qui veut dire en faire partie, tout simplement, sans même penser que ça puisse ne pas être le cas.
Et en même temps, ça veut dire: être prête à exiger, insister, réclamer, t’indigner. Parce que malheureusement, encore maintenant, ça ne va pas toujours de soi.
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Ce qui est à vous est souvent perçu comme vain, futile, vide, passager, rarement comme le lieu où vous vous inscrivez, où vous vous ancrez et participez au moment. (...) Les amours des garçons, qu'il s'agisse de musique, de cinéma, de sport ou de jeux vidéo, reçoivent l'aval social malgré l'agressivité qui leur est associée (une agressivité qu'on regrette autant qu'on entretient). Les amours des filles, elles, sont le plus souvent dévaluées. (...) On se moque d'elles, on les accuse de fausseté, on dit qu'elles manquent de personnalité. On hait ce qu'elles aiment, et on leur indique ainsi qu'est sans intérêt non seulement ce qui retient leur attention, mais qui elles sont. (...) Cette chose qui est brisée de mille et une façons quotidiennement : l'amour que les filles portent au monde...
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Videos de Martine Delvaux (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martine Delvaux
Publiés pour la première fois en France, le Monde est à toi et Pompières et pyromanes, livres-collage entre essai poétique et récit autobiographique, forment un ensemble. le premier est un saisissant récit d'amour filial ; le deuxième, l'amorce d'un combat engagé contre la crise climatique. Féminisme et écologie, deux luttes qui se répondent, se complètent et se nourrissent, et passent dans le fin tamis de Martine Delvaux. Émerge alors une pensée essentielle, fédératrice, intergénérationnelle qui remet au centre la justice, l'égalité, le vivre-ensemble. Et nous oblige à regarder courageusement les lendemains qui nous attendent, et à aider la génération combative qui arrive.
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