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Critique de LoupAlunettes


On ne saurait prononcer le "Il était une fois" pour raconter cette histoire, de peur de finir écarteler comme le petit os d'un poulet qui promet un voeu. A son égal, cette histoire est terrible, embarrassante et merveilleuse.
En effet, ne le dites pas, ne contez à personne que le roi a la pire des filles, la pire des chipies qu'il eût été donné d'enfanter- même si les murs ont, de leurs oreilles tendus, bien entendu le roi lui même clamer "j'abdique!"-.
Après avoir élevé un pou comme un toutou, voici que la peste pesta de nouveau et réclama sa peau. Juste pour embêter papa.
Peste de peste, le roi rouspéta et clama qu'il était temps de la marier cette casse-pied là. Maligne la coquine! Une seule condition mon papa chéri.
Qui serait assez fou pour deviner la nature de la nouvelle peau tannée qui se trouve sous son royal fessier pour enfin épouser cette mariée?
Qui? Mais ce bûcheron, ce Jean bon et généreux qui rêve de fortune et d'aventure.
Quoi? Ma fille, épouser ce va-nu-pied?
Cette fois, c'est le papa de la princesse qui peste et son royaume fait trembler.
Euh, non très cher, ce n'est pas une épreuve mais trois qu'il vous faudra passer, ai-je oublié!
Par les trois poils de barbe magique logés dans son porte-monnaie, Jean fera tenir parole au roi félon et il épousera la belle casse-pied!
Caprices? C'est fini!
: "Caprices? C'est fini!", petit clin d'oeil personnel de l'auteur à un grand standard musical illustrant une peine de coeur "Capri, c'est fini!".
 Qui de ces personnages, du roi, de la princesse ou du bûcheron, aura le coeur brisé? le roi aura t-il le coeur brisé à céder enfin la main de sa fille? Bien sûr que non. Il paierait presque si cela pouvait lui permettre de couler des jours plus sereins.
Le Bûcheron essuiera-t-il un refus magistral de la part de la belle?
Oui et Non, pour ne rien dévoiler car Jean a de la ressource et ne se laisse pas ridiculiser par le père peu amateur de gendre roturier ni la fille capricieuse comme pas deux.
La princesse donnera t-elle sa main et son coeur ou plutôt reformulons un peu, la princesse a t-elle un coeur?
Oui, elle en a un et vous verrez bien encore une fois comment elle en donne, pour ne pas gâcher.
Pierre Delye ne s'éloigne guère très loin du chemin des contes auquel il nous a habitué avec  les petites collections "A Petits Petons" du même éditeur. Ce roman à un humour de non sens délicieux et un tantinet irrévérencieux. Ceci s'inscrit dans le style du conte facétieux et rappelle les contes traditionnels régionaux tel que le Petit Bâton. A l'instar de cette histoire, le héros se voit refuser la main de la princesse honnêtement gagnée du fait de sa petite condition. Comme dans ce conte, le roi et la princesse usent de stratagème pour ne pas avoir à respecter leur parole. le roman de Delye offrira des retournements de situations facétieux puis heureux, Jean inversera ensuite les rôles et jouera les difficiles afin de tester la princesse ferrée par l'amour.
Cette princesse n'est pas comme les autres et si son parcours initiatique la rapproche de Jean, elle n'en deviendra pas pour autant plus docile ni attrapée par la leçon aussi rapidement. Il y aura des rencontres qui marquent le coeur et des tournants.
Sa rencontre avec son crasseux de promis la fera réfléchir et mériter ses dûs.
Fin et chouette !
Cette histoire se prête assez à une lecture de veillée de soir pour la famille.
A découvrir !
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