Pierre Delye - T'as mal où ?
Pour la première fois de sa vie, elle se fit la réflexion que lorsque l'on ne regarde que vous et que l'on est regardé par tous, il est difficile de voir quelque chose.
La Petite Poule Rousse commence la distribution en disant :
– Ne vous inquiétez pas, chacun aura sa juste part.
En voici…
UNE pour celle qui a trouvé les grains de blé,
UNE pour celle qui les a plantés,
UNE pour celle qui a moissonné les épis de blé,
UNE pour celle qui les a portés au moulin,
UNE pour celle qui a cuisiné…
et la dernière, c'est pour moi qui vous ai supporté et qui ne l'est pas volée.
- Dis, Papa [coq], est-ce que le Soleil se lève quand tu chantes ou est-ce que tu chantes quand le Soleil se lève ?
P'tit Bonhomme file comme le vent jusqu'à la pâture et dépose son tas d'herbe devant le cheval. Aussitôt le cheval se met à manger : broute broute mâche mâche, broute broute mâche mâche.
- Haaaaa… ça vient !
P'tit Bonhomme fait vite le tour du cheval et se retrouve devant le derrière au moment où la queue se soulève. Oh… toujours pas de seau, tant pis pour le chapeau.
POF, POF, POF, un beau crottin noir, fumant et puant si bon, tombe dans le chapeau.
- Merci cheval ! crie P'tit Bonhomme au cheval qui ne répond pas parce qu'il a la bouche pleine.
« On fait rentrer les beaux animaux, normal.
On fait entrer les pas terribles, pas le choix.
On fait rentrer les pénibles, c’est ainsi.
Et on fait rentrer les pires.
Oh non…pas elles…. »
Voici l'histoire d'une Petite Poule Rousse.
Rousse de plume, rouge de crête et tendre de cœur.
Un jour, le Petite Poule Rousse trouve un peu de blé, pas assez pour le dépenser mais suffisamment pour le planter.
Comme elle n'aime pas travailler seule ni être la seule à travailler, elle va voir ses trois amis pas loin d'ici.
Il était une fois un p'tit bonhomme des bois. Il était un peu tête en l'air et espiègle avec ça.
Ce jour-là, le p'tit bonhomme des bois marche dans la forêt. Il suit le chemin et ses pensées: le chemin des idées et le sentier de la forêt.
- Fonce, mon fils, va ! Fais ce que tu peux, du mieux que tu peux et je ne te reprocherai rien. Le pire, ce n'est pas d'échouer, c'est de ne pas essayer !
(p. 65)
Ce fut une vision et une révélation, c'était la Princesse. Pouvait-on imaginer princesse plus princesse qu"elle ? Jean aurait juré que non et il sut à l'instant qu'il y aurait dorénavant un avant et un après. Et il se mit à rêver à un "pendant".
- Tu sais, Jean, j'étais perdu corps et âme. Je ne savais plus qui j'étais ni où j'allais, alors j'ai frappé aux portes des maisons, j'ai même essayé de faire ouvrir celles des châteaux ! Quel fou ! Elles sont restées fermées... Je n'ai rien reçu d'autre que des regards acides et des sourires de piège à loup. Je n'ai rencontré que des gens qui doivent avoir des hérissons dans le porte-monnaie et des cailloux à la place du cœur. Voilà !