D'un côté, trois enquêtrices de la PJ lyonnaise soudées « à la vie, à la mort » depuis l'adolescence, mais agitées depuis peu par de fortes turbulences personnelles et professionnelles.
De l'autre, une île du Lac Léman où s'est implantée une mystérieuse entreprise, en quête de personnel aux compétences peu communes, dont le slogan est peu ou prou le suivant : ici, on aide les gens qui ne veulent plus de leur vie à réussir leur mort :-o
La lecture de «
Thanatea » m'a fait l'effet d'une entrée en fanfare dans l'univers de cette auteure, dont j'entends beaucoup parler depuis plusieurs années. le rythme est soutenu, page-turner oblige. Les chapitres courts s'enchaînent de façon implacable, en se terminant soit par une révélation, soit par un rebondissement. Les personnages féminins sont fouillés et mis face à des archétypes masculins savoureux. Elles sont charismatiques et pugnaces, comme je les aime.
La 1ère partie du livre est efficace. Elle pose un décor crédible et des personnages intéressants, taraudés par des questions de société dans le feu de l'actualité
(charge mentale, harcèlement, violences conjugales, addictions, gpa, euthanasie...).
La suite m'a moins passionnée, ayant l'impression à mi-parcours que l'auteure cédait aux sirènes de la facilité, en tirant son intrigue vers quelque chose de plus convenu, déjà lu ailleurs, qui a peiné à me convaincre. La faute à une surenchère de faux-semblants ?
Reste une plume vers laquelle je reviendrais sans l'ombre d'une doute, et un livre de genre qui soulève à sa façon une question cruciale : celle de notre rapport à la maladie et à la mort.
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