Thanatea

La mort est un commerce comme un autre. C'est du moins ce que développe Sonja Delzongle dans son thriller qui nous guide vers une île mystérieuse nommée Thanatea. Qui est aussi le nom que porte une énigmatique entreprise.

Esther lâche son boulot de flic avant que celui-ci ne la ronge complètement. La voilà embarquée sur cette île, embauchée dans une affaire qui se présente comme davantage que du marketing, une oeuvre d'utilité. Elle va vite devoir faire la part des choses entre le vrai et le faux, au risque de perdre totalement pied.

C'est aussi l'histoire de trois soeurs de coeur. Que les aléas de la vie ont fait se rapprocher au sein des forces de police, chacune gardant pourtant des secrets bien enfouis. Thanatea est aussi leur histoire.

Les secrets, Sonja Delzongle aime ça, joue avec, les tord, les fait exploser à la figure des lecteurs. Elle a pris le temps de poser ses pions, pour créer une ambiance étrange autour de cette île, et des événements qui y surviennent peu à peu, avant l'emballement de révélations finales qui laisse groggy.

Le roman est donc bien un polar, mais pas que. Une enquête, mais pas seulement. Des flics en actions, mais aussi (surtout) des âmes en souffrance.

La première partie du roman est, à mon sens, parfaite pour épingler le lecteur, rythme soutenu mais où l'autrice prend aussi le temps de créer cette atmosphère qui questionne page après page.

L'occasion d'y développer aussi des sujets de société forts, d'actualité, en lien aussi avec la condition de femme, et de femme flic, dans un monde qui les malmène encore. Certains passages y sont particulièrement touchants.

Il y avait plusieurs façons de développer cette idée d'entreprise de la mort. Sonja Delzongle n‘a pas fait le choix de tout centrer sur elle, mais plutôt de tourner cette idée autour de ses trois personnages principaux. Sans doute pas la voie la plus facile.

Avec sa plume parfois directe ou plus poétique selon le moment, l'écrivaine tient bien la barre. Et le climat embrumé de l'intrigue fait le reste, pour ne plus avoir envie de lâcher le livre. Jusqu'à la dernière partie, avec des rebondissements en cascade pour couper le souffle du lecteur (un peu trop à mon goût, je suis clairement davantage client du jeu d'ambiance de la première partie).

Que ce soit par sa thématique générale, concernant le passé des trois flics, ou encore les raisons qui mettent en danger la vie de ceux qui approchent de trop près des secrets bien cachés, c'est un thriller qui réserve son pesant de surprises.

Thanatea, tu verras et tu mourras, pourrait être le terrible slogan de cette sombre affaire. Sonja Delzongle a trouvé là un passionnant terrain de jeu (de la mort) qu'elle a labouré, déchiqueté parfois. Mais sans perdre de vue l'essentiel, ses personnages et les émotions fortes qui les imprègnent (et le lecteur avec).
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Bonjour amis lecteurs,
Aujourd'hui je vous propose « Thanatea » de Sonja Delzongle. J'ai adoré ce thriller psychologique qui nous emmène sur une Île perdue au milieu du lac Léman. Nous suivons trois amies d'enfance au passé tourmenté et douloureux, toutes trois flics. L'une d'elles va démissionner pour tenter de panser ses blessures et va brusquement disparaître. Les deux autres vont se lancer à sa recherche. L'intrigue est passionnante, parfaitement maîtrisée, les personnages sont attachants, émouvants et leurs profils psychologiques finement analysés. Au fil des pages, vous baignerez dans une atmosphère sombre, oppressante, au rythme enlevé et aux multiples rebondissements. J'ai été séduite par la belle écriture de l'auteure teintée de poésie. Un excellent moment de lecture et un nouveau coup de coeur !

Connaissez vous bien votre meilleur(e) ami(e) ? Notre autrice joue efficacement avec les apparences et les secrets d'une flic, qui semblait pourtant avoir toute sa tête. Est-elle si "perturbée" d'ailleurs... ou pas ? Et quel rapport avec cette île qui n'apparait sur aucune carte ? Et quel rapport avec les cafés et les origamis ? Ça en fait des questions, et on obtient les réponses après une intrigue qui nous tient franchement en haleine tant la situation de base, normale, est loin de l'être. C'est bien joué. Et j'aime bien quand on perd le "happy ending" en cours de route.

Nouveau coup de maître pour Sonja Delzongle avec ce Thanatea.
D'une efficacité redoutable, terriblement addictif, bluffant... Bref, une totale réussite.
Bien sûr, ses fans, dont je suis, ne sont plus vraiment surpris du talent de la romancière, mais elle réussit à placer la barre encore plus haut.
Esther, Hélène et Layla.
Trois femmes. Trois flics. Trois amies.
Esther plaque tout. Un drame a bouleversé sa vie. Direction la Suisse et un nouveau job. Alléchée par une offre d'emploi intrigante, elle y voit l'occasion d'un nouveau départ.
Bienvenue à Thanatea. C'est là qu'elle va exercer.
Mais rappelez-vous, on est chez Delzongle. Et chez elle, les îles ne sont pas des havres de paix, où l'ont se prélasse sur des plages de sable chaud. Il y a du mystère. de l'angoisse. Ici, les morts sont rois.
Hélène est triste de voir son amie partir, mais elle respecte son choix et puis, il y a le boulot. Pas de temps mort pour la police lyonnaise. D'autant que des cadavres qui disparaissent d'un institut médico-légal, ça craint. La vie n'est pas simple non plus pour elle d'ailleurs, entre son mec qui joue les filles de l'air et sa santé qui lui joue des tours.
Layla, elle, doit faire son boulot malgré un conflit récurrent avec sa hiérarchie, on ne lui facilite pas la tâche. En plus, elle doit gérer sa vie de mère célibataire et s'occuper de sa fille Nour. Enfin, jusqu'à ce que le père de la gamine refasse surface à son grand désarroi.
On suit donc, ces trois personnages que des liens forts unissent.
Comptez sur l'autrice pour vous manipuler. Il y a tous les ingrédients. Sa mécanique de précision est bien huilée, tout s'emboîte parfaitement.
Plus vous avancez dans le labyrinthe de son récit, plus votre pouls s'accélère. Montée d'adrénaline garantie.
Le diable est aux commandes. Machiavélique.
Et cette question qui vous hante pendant toute votre lecture.
Parce que, dès les premières lignes, vous savez.
Vous savez qu'il y a une victime. Mais, qui est-elle ?
La réponse est donnée dans un final... percutant...
Avec de telles ambassadrices, le polar a de beaux jours devant lui.

Un coup de coeur ? Peut-être ! En tout cas le meilleur de l'autrice que j'ai pu lire pour l'instant !

THANATEA. Sa racine grecque est "thanatos", la mort. le plus long des voyages. L'éternité. Une autre qu'Esther aurait sûrement pris peur mais, durant ses années à la police judiciaire, elle a côtoyé la mort sous ses aspects les plus sombres et violents. Un quotidien usant qui la pousse à tout quitter pour une entreprise de pompes funèbres située au coeur du lac Léman. Au moins, elle n'aura plus à voir les stigmates d'un meurtre sur la chair, les organes, les os. Là-bas, la mort sera un concept, du marketing, elle sera travaillée, pensée, enrobée dans du velours ou du satin. Esther espère y trouver enfin la paix...

C'est mon troisième livre de l'autrice et j'apprécie de plus en plus ses romans. Celui-ci est clairement au dessus des deux précédents que j'ai pu lire pour plusieurs raisons. Tout d'abord l'intrigue est originale, inhabituelle et donc très mystérieuse. Et ensuite l'autrice a vraiment pensé son histoire dans les moindres détails ce qui a donné un schéma narratif impeccable.

J'ai commencé ce thriller et très rapidement je me suis rendue compte que ce serait un livre d'ambiance, oppressant et du coup très addictif. Je me suis beaucoup attachée à ces trois femmes que la vie n'a pas épargnées et qui vont pourtant devoir faire preuve d'un grand courage pour encaisser des découvertes mais également d'insoutenables vérités. Je me suis faites complètement balader par cette incroyable histoire, jusqu'à ce que toutes les pièces du puzzle s'assemblent et me mènent vers une fin vertigineuse !

Un roman terriblement addictif, qualitatif et très recherché qui m'a comblé du début à la fin ! Lisez-le !

Esther.Layla.Hélène.Trois femmes amies depuis toujours.Trois policières aux destins contrariés.
Esther, qui a vu sa fille Sara, atteinte d'une maladie orpheline, s'étioler puis s'éteindre sous ses yeux.
Layla est en conflit ouvert avec son ex-compagnon pour la garde exclusive de leur fille.
Hélène qui se bat contre un cancer qui la transforme psychologiquement comme physiquement même si l'espoir d'une rémission n'est pas mort.
Leur trio va se morceler quand Esther va décider de démissionner, usée par la mort qui l'entoure dans vie professionnelle comme dans la vie privée. Un job inattendu l'attend sur une île située sur le lac de Genève : servir du café tels les baristas professionnels, pour les employés de l'entreprise comme pour les familles qui sont venues accompagner un proche dans ses derniers instants. Car chez Thanatea la mort est un business comme un autre qui se vend sur internet mais qui inclut aussi quelques discrets services supplémentaires chèrement rémunérés.
Thanatea comme Esther partagent également de sombres secrets que Layla et Hélène vont peu à peu percer même si nos trois amies en ont gardé d'autres pour elles, qu'elles n'ont jamais osé dévoiler mais qui risquent de ressurgir de manière inattendue.

La mort est au centre de ce roman de Sonja Delzongle. le scénario, parfaitement construit, tisse sa toile tout en brouillant les pistes. Car c'est bien l'objectif de l'architecture du récit : embarquer les lecteurs dans une direction pour mieux les surprendre avec d'étonnants revirements (qui m'ont parfois aussi quelque peu perdu je l'avoue).
Jouant avec les codes, l'auteure mélange avec allégresse une enquête de police transfrontalière comme des introspections plus personnelles sur le rapport à la vie, à la mort. Thanatea, cette entreprise comme cachée sur une île, loin des hommes - et des regards- recouverte de mystères est le catalyseur de cette histoire. L'atmosphère étrange qui y règne comme les sombres présages que l'on pressent participe à cette tonalité si singulière qui suinte entre les lignes du roman. J'ai par contre eu beaucoup plus de mal à m'attacher à ces personnages ambiguës, dont certains sont (trop?) fortement connotés “ antipathiques de première classe” quitte à les rendre caricaturaux.
En résumé, si la plume de l'auteure est bien là ,j'ai été déçu par la qualité des personnages trop caricaturaux comme marquant par moment une empathie surjouée alors même que certaines phases de l'intrigue m'ont semblé un peu tortueuses.
Dommage.

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu un roman de Sonja Delzongle, le récit de celui-ci étant tentant et l'ayant trouvé en emprunt bibliothèque j'ai donc sauté le pas.

Malheureusement j'ai été plutôt déçu de cette lecture et pourtant le premier chapitre est plus qu'accrocheur nous sommes à un enterrement mais sans savoir qui se trouve dans le cercueil. Rapidement nous comprenons qu'il s'agit d'une des trois femmes que nous allons suivre mais sans savoir laquelle précisément.

Cela donne un côté mystérieux et haletant de même que cette fameuse île de Tanathéa ou Esther va postuler afin de servir le café, elle va d'ailleurs être payé une fortune pour ce poste, mais devra faire quelques concessions au niveau des communications par mail ou téléphone qui ne seront plus possibles.

Bien évidemment tout ne va pas se dérouler comme prévu sur place, j'ai aimé les thèmes fort évoqués comme l'emprise, le deuil, les fantômes du passé etc mais cependant ce roman n'a malheureusement pas pris avec moi.

J'avais pourtant adoré la saga Hanah Baxter de l'auteur mais la je sors plus mitigée si j'ai plutôt aimé l première partie, la seconde a pour moi perdu en crédibilité et du coup j'en ressors plus frustré qu'autre chose.

Wouahhh ! Coup de coeur… ou plutôt « coup au coeur »…
Une belle couverture « en rouge et noir » comme un écrin pour ce récit : la photo en noir et blanc d'une île, au milieu d'un lac surmonté de montagnes, qui se détache sur une silhouette rouge représentant une orchidée...
Esther, Layla, Hélène : Un trio d'amies d'enfance, un trio « à la vie à la mort », devenues flics par conviction.
Lorsque Esther, en souffrance depuis la mort de sa fille Sara, décide de tout plaquer pour devenir « Préposée au café » dans une société installée au bord du lac Léman, ses collègues et amies le digèrent mal mais l'acceptent par amitié.
Cette entreprise Thanatea, se révèle être un lieu où la mort est travaillée, pensée, enrobée dans du velours ou du satin pour quelques privilégiés fortunés.
Que Thanatea soit situé à proximité de la Suisse était presqu'une évidence puisque ce pays est précurseur en matière de l'« aide à la fin de vie », et ceci depuis des années.
A l'heure où le débat sur la fin de vie et la possibilité d'une « aide active à mourir » est relancé, ce roman pose des questions autour de la Mort assistée, traitée ici comme un vulgaire commerce…
La psychologie des personnages est très travaillée, l'ambiance s'alourdit au fil des chapitres et Thanatea devient le centre de cette intrigue bien pensée.
Chacune des 3 jeunes femmes passe par des phases de doute puis d'abattement.
De lourds secrets enfouis dans leur passé… dont le voile se soulève par bribes… au fil de l'enquête, chacune va découvrir des « faces cachées » de ses amies… avec toute la détresse que cela engendre.
Très heureuse de retrouver la plume de Sonja Delzongle et ses intrigues toujours ciselées… Un sans-faute !
Ce roman que j'attendais avec impatience est pour moi le meilleur de Sonja !

Je n'avais jamais lu de roman de Sonja Delzongle malgré sa renommée et son succès, malheureusement cette première rencontre est un échec.
Je n'ai pas du tout accroché, trop de clichés, d'invraissemblances, des personnages qui ne m'ont pas convaincue, les trois héroïnes m'ont même franchement gonflée.
Premier rendez-vous manqué.

3 amies policières, 3 soeurs de sang, 3 femmes touchées de plein fouet par la cruauté de la vie...
2 êtres qui pleurent à la mort du troisième...
Mais laquelle ???
Serait-ce Esther, qui a quitté ses collègues pour se reconvertir en "employé de café" sur une mystérieuse île du lac Léman ?
Ou alors Layla, qui doit faire face à un ex-mari prêt à tout pour récupérer exclusivement leur fille ?
Ou bien Hélène en pleine rechute d'un cancer ?
Un très bon polar qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, Sonja Delzongle maîtrisant parfaitement l'art de brouiller les pistes !!!