Calder n’a rien voulu imiter parce qu'il n’a rien voulu sinon créer des gammes et des accords de mouvements inconnus ; ils sont à la fois des inventions lyriques, des combinaisons techniques, presque mathématiques et, à la fois, le symbole sensible de la Nature, de cette grande Nature vague, qui gaspille le pollen et produit brusquement
l’envol de mille papillons et dont on ne sait jamais si elle est l’enchaînement aveugle des causes et des effets ou le développement timide, sans cesse retardé, dérangé, traversé, d’une Idée.
Jean Paul Sartre
à l’occasion de l’exposition de Calder à Paris en 1946,
Pourquoi l’art devrait-il être statique ? En regardant une oeuvre abstraite, qu’il s’agisse d’une sculpture ou d’une peinture, nous voyons un ensemble excitant de plans, de sphères, de noyaux sans aucune signification. Il est peut-être parfait mais il est toujours immobile. L’étape suivante en sculpture est le mouvement .