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Critique de lilicrapota


J'ai acheté ce livre dans le stock peu fourni mais néanmoins extrêmement intéressant de "la libricyclette", libraire rural qui se déplace en vélo cargo pour apporter la culture en milieu rural ;-)
Pourquoi, je ne sais pas, j'ai immédiatement pensé à "l'été de la honte", de Branimir Scepanovic. Est-ce le style un poil trop ancien à mon goût ? Et cependant des tournures syntaxiques plutôt drôles et novatrices (que je n'ai pas pris la peine de noter au fur et à mesure, mais que vous pourrez retrouver dans les citations de mes collègues babelotiens ;-) )
L'histoire est celle de la reconstruction d'une église et centrée sur le personnage d'Andreï et ses compagnons du Vhan, un quartier où s'entassent les miséreux. Dans ce roman, TOUS les miséreux sont intègres, honnêtes, travailleurs, solidaires, amicaux, même si chacun a son petit caractère, ils se tendent tous la main, et ceci malgré leurs différences d'origine (ils viennent tous de pays différents). D'autre part, ils présentent d'incroyables compétences, dans le métier du bâti mais pas seulement (une asiatique vient recoudre Andreï, elle a une trousse digne d'un chirurgien, mais pourquoi ?). On ne sait pas de quoi ils vivent, puisque pour reconstruire l'église, tous viennent prêter main forte à Andreï, ce qui ne les empêche pas de ripailler allègrement comme si l'argent ne comptait pas. Idem d'ailleurs pour Andreï, qui ne sera pas payé pour les travaux car victime d'un chantage de la part du bourgmestre. Bon.
En face, les bourgeois sont riches, méprisants, commérants, avares, et j'en passe. Il n'y a pas de demi-mesure et c'est un peu dommage.
Ce livre, je l'ai bien aimé parce que je l'ai lu vite, mais il y a fort à parier qu'en temps "normaux" (là je suis en vacances), je l'aurais abandonné. Je m'y suis parfois un peu ennuyée et les personnages ne m'ont pas vraiment "parlé". Pire encore, je trouve que le titre va à l'encontre de la symbolique de l'oeuvre : on voit qu'en se mettant tous ensemble, avec des matériaux pourris et pas d'engins de chantier, ils ont réussi à rebâtir une église en un temps record. Alors ils ont tout fait sauf "du vent" non ? Ou alors il y a un jeu de mot avec "les bâtisseurs du Vhan" ? Ou alors le vent pour dire la misère dans laquelle vivent ces gens ?
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