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Critique de Romileon


La 4ème de couverture résume l'essentiel : la recherche de sens d'une des oeuvres les plus mystérieuses de Jérome Bosch, "Le jardin des délices", après qu'un fanatique ait tenté de le détériorer avec de l'acide. le vernis ayant été attaqué, un message secret apparait aux yeux du vieil historien de l'art du Prado mais aussi de Mickael Keie, un restaurateur allemand... Vont-ils enfin découvrir le sens de cette oeuvre si mystérieuse ?
Quand une psychothérapeute sollicite ce dernier pour rencontrer le responsable de cet outrage, Mickael accepte.
Le père Baerle va alors se lancer dans le récit des aventures de Pétronius Oris, apprenti peintre qui travaille dans l'atelier de Bosch au moment même où celui-ci réalise le triptyque. En effet, il a découvert dans les archives du Vatican une confession de celui-ci.
Ce genre de récit est assez courant : après Botticelli, Léonard de Vinci, Michel Ange, voici Jérome Bosch et le message secret dissimulé dans un tableau.
Cela aurait pu être très intéressant car l'oeuvre de Bosch est tellement étonnante, la période historique tellement riche (grandes découvertes, empire de Charles Quint, 1ères tensions religieuses qui vont conduire aux guerres...) Bref, j'étais curieuse.
Quelle déception !
On passe évidemment d'une période à l'autre, fort heureusement sur des passages assez longs avec des ruptures clairement marquées.
Cependant, le récit de Pétronius, raconté de son point de vue et justifié par les talents exceptionnels du prètre à raconter, voire à manipuler son auditoire est agaçant. En fait, le personnage de Pétronius est agaçant, immature, versatile. Les coups de théâtre sont nombreux, trop nombreux et les explications peu crédibles (et oui, encore mon souci de crédibilité). Il échappe toutes les 10 pages à une situation inextricable comme être entre les griffes du bourreau de l'Inquisition, il s'échappe au nez et à la barbe de ses poursuivants alors même qu'il est au coeur de leur repère, il est espionné par tous les méchants possibles mais il crie et hurle des informations secrètes, des questions..
Quant aux passages réunissant le restaurateur de tableaux, l'historien et la perfide psychothépeute et leurs élucubrations concernant le sens à donner au jardin des délices... Que dire ?
Ils font dire aux symboles tout et son contraire : la chouette est symbole de sagesse mais animal du diable, les fruits sont des sphères, donc la Terre, la création mais aussi des représentations secrètes des sexes de femme.
Pfff...
Quant à la numérologie extraite de la Kabbale ... ? Et bien disons que n'importe qui peut faire dire n'importe quoi aux chiffres et là Peter Dempf ne s'en prive pas.
Un exemple ? Bosch est en fait un pseudo rattaché à la ville de Bois le Duc. Ca, c'est un fait. Voilà l'explication qu'en donne, Antonio, l'historien : " Bosch possède cinq lettres. Saviez-vous que la plupart des fleurs possèdent cinq pétales ? le chiffre cinq est le chiffre du vivant. L'homme est défini par le cinq : deux bras, deux jambes, un tronc donc cinq parties. Nous possédons sur chaque main cinq doigts, sur chaque pied cinq orteils. Je ne veux pas vous ennuyer, (si, si, là, tu m'ennuies), mais un dernier détail devrait dissiper tout à fait vos doutes. le chiffre cinq est celui du pentagramme." Etc, etc, etc.
Pour finir, il y aura bien une explication.
Si vous avez du temps et surtout plus de patience que moi...
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