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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
""Un bug de ChatGPT entraîne des réponses incohérentes" Valentin Dechambre, le Point le 22/04/24...*

Sam Altman, cofondateur de ChatGPT, veut rassurer les humains inquiets au sujet de l'IA" Interview du 16/09/23 !

"Flash spécial: une dose de protoxyde d'azote, ajouté à l'air, a tué 200 000 habitants de la bulle d'Atlanta ! le "Bot" Headley , chargé des commandes atmosphériques de la bulle d'Atlanta, passera en justice demain. . On ignore si c'était intentionnel ou si c'était une erreur..

La famille Walters, comme tous les humains, a un "Bot" chargé de les aider et de gérer la maisonnée, mais le Bot Razorball s'isole maintenant et leur fait peur.
-"Je travaille toute la journée en comptant les minutes, et je ne supporte pas non plus de vivre là-bas. C'est censé être une vie?" Fait Razorball.
- Hé fer-blanc, il y a ici un article sur comment désactiver ta puce d'empathie!, Si tu ne supportes plus les hommes! Fait un autre bot.

Les bots se réveillent.
- C'est eux ou nous. Un jour , on balaiera l'humanité de cette planète, comme une vieille couche d'huile. S'amuse le Bot "Terminator."
- Ok, à demain , Plat à gratin, fait Razorball, qui s'aperçoit qu'il va être mis au rebut,

On va les remplacer par des Androïdes ( des ManDroïdes , avec une apparence humaine, et les têtes seront customisables °) On pourra leur donner le visage d'un proche disparu...
Razorball et d'autres bots périmés pourraient se soulever?

Plus de Nono le petit robot , de Wall E, ou de R2D2, mais voici l'ère de Skynet et de Terminator, ou de Blade Runner?
Ou alors l'ère des Gynoïdes? Sophia est une gynoïde (un robot humanoïde ayant l'apparence d'une femme), créée à Hong Kong, par la société « Hanson Robotics ».

L'américain David Hanson, son constructeur, a fait modeler le visage du robot Sophiea en s'inspirant d'Audrey Hepburn, et on lui a bricolé 62 expressions humaines, assez bluffantes . Elle a un joli visage, mais l'arrière de son crâne est transparent et on voit son « cerveau » plein de composants électroniques...

Vérifiez si votre "aspire-robot" n'aspire pas... à plus de liberté , en comptant les moutons électriques, sous votre lit ?
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1/ L'être humain a détruit le monde, le reste de l'humanité vit sous des dômes dirigés par des robots. Chaque foyer est doté d'un robot. le travail étant attribué à ces derniers, l'être humain glande chez lui ou étudie pour un métier qu'il ne pourra jamais faire, et c'est le robot qui travaille toute la journée pour subvenir aux besoins du foyer. En gros, l'être humain est comme un animal de compagnie.

2/ Nous suivons la famille Walter, dont le robot, razorball n'aime pas beaucoup sa condition. En effet, son travail l'ennuie, « sa famille » le gonfle et pour couronné sa déprime, il apprend qu'il sera bientôt aussi désuet qu'un humain, car il sera remplacé par un robot humanoïde. Son programme d'empathie le pousse à se dire que c'est peut-être ce qu'avaient ressenti les humains, avant que lui-même ne les remplace. Mais sa réflexion n'ira pas plus loin : ce n'est qu'un robot. Il acceptera son sort au lieu de se battre auprès des humains pour manifester le droit au travail pour tous. Pendant, ce temps, Donny le patriarche se satisfait de vivre ainsi, tandis que sa femme et ses enfants, ne supportent plus ces injustices. Ils craignent également pour leur sécurité, car ils pensent que les robots sont imprévisibles et dangereux.

3/Et pour cause, les robots sont effectivement très dangereux. Vous connaissez l'adage : « l'erreur est humaine ». A partir de quel palier pouvons-nous accepter cette phrase lorsqu'un être humain tue accidentellement plusieurs personnes ? Et qu'en est-il des robots ? Puisque pour eux nous sommes inutiles ? Lorsque la justice et la police sont principalement des robots? le passage de comparaison entre un robot jugé pour avoir tué 200000 personnes et celui d'une femme jugée pour avoir détruit un robot en légitime défense est extraordinaire… Ce qui rappelle parfois la disproportion entre un état qui massacre des populations entières avec des prétextes légitimes et une femme qui se défend contre un oppresseur violent, ce qui peut s'apparenter à un époux violent… Ou les punitions attribuées à des industries meurtrières en comparaison à une personne qui se défend contre un danger… « Même si nous déplorons tous cette asphyxie de masse, je ne peux m'empêcher de trouver la réaction des humains disproportionnée. » Ne serait-ce que pour ce passage, je vous invite à lire cette BD.

4/ La création des robots humanoïdes, les mandroïdes, qui ressembleront physiquement à des humains (d'ailleurs on ne saura pas beaucoup faire la différence sauf lorsqu'ils parlent) pour apaiser les humains qui commencent sérieusement à craindre les robots. Mais d'apparence ou pas, les robots restent des robots… Et certains humains également qui se complaisent dans cette soumission pernicieuse, dans un état de déni, ressemblent de plus en plus à des robots. « Ils nous ont amenés à confondre dépendance et reconnaissance. » « Peut-être parce que, si on regarde les choses en face, on sait qu'un robot peut choisir de devenir humain. Tout comme un humain peut choisir de devenir un robot. »

5/ Seulement voilà, les robots nous le rappellent plusieurs fois dans la BD, sommes-nous capables de vivre sans eux lorsque l'on fait le constat du monde ? La Terre n'est plus qu'une sphère aride et jaune. Toc toc toc, a-t-on envie de sauver l'humanité ??

6/C'est quoi être "humain" ? Les robots sont-ils finalement si différents des êtres humains ? Comme Dieu qui créait l'Homme à son image, ne le ferions-nous pas pour nos bots? Est-ce vraiment rassurant?

7/Et si les robots étaient une métaphore pour désigner le patriarcat et les humains étaient les Femmes ? « L'idée m'est venue en 2017 au cours du mouvement #Me too, qui a mis le projecteur sur les abus que les hommes au pouvoir font subir aux femmes. Plus précisément, elle m'est venue en observant la riposte discutable des #NotAllMen. Hormis le caractère absurde de ce genre de réaction (qui équivaut à traiter le problème du car-jacking en rappelant que tout le monde ne vole pas de voitures), j'ai été frappé de voir à quel point ce contre-mouvement se concentrait sur ses propres doléances au lieu de s'intéresser au vécu évoqué par les femmes. La plainte sous-jacente de beaucoup de ces hommes portait sur le fait qu'eux aussi se sentaient réduits à des objets, qu'eux aussi étaient globalement traités comme des marchandises par les détenteurs du pouvoir. Mais au lieu d'y voir une occasion de se joindre à la cause des femmes, ils semblaient dire que puisqu'ils acceptaient d'être maltraités, les femmes n'avaient qu'à faire pareil. C'est bien le principe des privilèges : non seulement ils volent de leur humanité ceux qui en sont privés, mais ils persuadent ceux qui en profitent que les premiers n'ont aucun motif de se sentir floués. » C'est quoi de vivre dans un monde où la justice et la police sont principalement des Hommes? de vivre dans un monde où le travail est principalement attribué aux Hommes (sauf coiffeur?) C'est quoi de vivre dans un monde où les femmes ont peur des hommes? C'est quoi de vivre dans un monde où les hommes disent aux femmes comment elles doivent vivre, s'habiller et agir?

8/ « La réponse facile est que j'ai tendance à écrire sur mes pires cauchemars en attendant qu'ils se réalisent. Mais, que l'on parle d'Etats policiers répressifs, d'effondrement environnemental ou de technocratie kafkaïenne, ce qu'on raconte dans une dystopie futuriste décrit souvent le monde tel qu'il est déjà vécu par certains. On ne qualifie cela de dystopie que tant que ça ne nous concerne pas directement. » Donc, plusieurs niveaux de lecture pour cette BD, plusieurs réflexions. Certains l'interprèteront avec leur vécu.
Pour ma part c'est un 5/5.

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Obsolescence humaine
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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui n'appelle pas de suite. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Mark Russell, dessinés et encrés par Mike Deodato, avec une mise en couleurs de Lee Loughridge. Il contient les couvertures réalisées par Rahzzah, ainsi que les couvertures variantes de Mike Deodato (*1), Leila Leiz (*1), et une postface du scénariste sur son inspiration, ainsi qu'une de l'artiste sur ses inquiétudes à réaliser un tel type d'histoire.

En 2056, la race humaine a tellement massacré l'environnement qu'elle est reléguée à vivre dans des métropoles mises sous cloches, comme Bulle Atlanta, et les robots ont pris le contrôle des opérations. Ils sont doués d'une forme de conscience. Ils ont remplacé les humains dans tous les métiers, sauf coiffeur. Chaque cellule familiale s'est vu attribuer un robot de forme anthropoïde avec bras, jambes, tronc et tête, mais d'apparence très mécanique. Ce robot va au travail et son salaire sert à faire vivre le ménage et les enfants s'il y en a. Les entreprises qui fabriquent les robots sont en train de finaliser leur recherche sur la conception d'androïdes, des robots avec un corps similaire à celui d'un être humain. Ce soir-là, à l'émission de débat Talkin' Bot, le robot animateur reçoit un autre robot et Megan, une humaine. le thème du débat : est-ce que l'obsolescence humaine est une bonne chose ? le robot invité Slice-a-tron expose les faits : le comportement humain est erratique et dicté par des émotions. Les humains sont fainéants et grâce au travail du robot dans chaque foyer, ils peuvent se relaxer, ce qui semble être leur spécialité. Megan oppose le fait que la révolution robotique était sensée libérer les humains, mais que dans la réalité le contrôle de leur vie leur échappe toujours plus. le robot invité répond que la gestion des affaires humaines par les robots a permis d'améliorer la situation sur tous les plans.

Dans leur salon, autour de la table la famille Walkers s'apprêtent à manger, tout en commentant le débat. le père Donny commence par rendre grâce à Dieu, puis il remercie Razorball, leur robot, dont le salaire a permis qu'ils aient à manger. La fille adolescente Cora fait remarquer que c'est déjà assez pénible de vivre dans la même maison que ce robot, qu'elle ne va pas en plus le remercier. le fils adolescent Sven dit qu'il a l'impression que le robot le regarde comme s'il était un robinet qui fuit. La mère Cheryl ajoute qu'il fait peur à rentrer en coup de vent, puis à aller s'enfermer dans son atelier au garage toute la nuit, sans qu'on sache ce qu'il y fait. Elle demande à son mari ce qu'il pense qu'il y fait. Donny coupe court à cette conversation car Razorball rentre du boulot. Il lui demande si sa journée a été bonne : Razorball répond que non, comme d'habitude. La réponse est toujours non. Donny lui demande s'il veut qu'il lui prépare un bain d'huile chaud. le robot lui demande de le laisser tranquille, que c'est tout ce qu'il veut. Et il va s'enfermer au garage pour se livrer à son occupation solitaire.

Le lecteur qui suit la carrière de Mark Russell situe rapidement la nature du récit : appartenant au genre science-fiction, et évoquant une situation sociale toxique, comme il avait pu le faire dans Billionaire Island (2020) avec Steve Pugh. le scénariste sait poser les bases de cette société du futur en quelques pages : désastres écologiques, êtres humains obligés de vivre dans des mégapoles mises sous cloche, et omniprésence des robots qui sont devenus 99,99% de la force de travail, les humains dépendant d'eux pour leur subsistance, gîte et couvert. Russell ne s'attarde pas trop sur le principe de fonctionnement de l'intelligence artificielle des robots : pas de lois de la robotique comme chez Isaac Asimov (1920-1992), pas de théorie sur l'intelligence artificielle, juste des êtres mécaniques avec des capacités professionnelles, une logique mathématique, et une forme de conscience d'eux-mêmes, avec un processeur d'empathie à l'amplitude limitée. Cela génère un sentiment de frustration chez les robots qui travaillent pour des humains qui se tournent les pouces, qui sont moins efficients qu'eux, et qui ont laissé la Terre dans un état de délabrement avancé. Il a fallu que ce soient eux, les robots, qui reprennent les choses en main pour préserver ce qui pouvait encore l'être, pour assurer l'intendance permettant aux humains de vivre, en leur assurant leurs besoins primaires. Cela génère un sentiment de ressentiment chez certains humains, en état de dépendance, ne servant plus à rien, dépossédés de leur capacité à décider par eux-mêmes.

Le lecteur ressent pleinement ce malaise partagé, ce ressentiment mutuel non exprimé, la pression du travail qui pèse sur les robots, sans parler des accidents qui peuvent se produire quand un robot blesse ou tue un humain ou plusieurs par inadvertance quand il se produit un bug. La tension monte entre les deux communautés, même s'il reste des individus des deux camps qui croient en une cohabitation pacifique et mutuellement profitable… sauf que certaines usines commencent déjà à produire une version améliorée de robots, avec une allure totalement humaine, et un microprocesseur empathique plus performant. Dans la postface, l'artiste explique que ce récit représentait un défi pour lui pour deux raisons : représenter des robots d'allure mécanique et parvenir à trouver un langage corporel un tant soit peu expressif, mettre en scène une comédie satirique qui est également une critique sociale. Même un dessinateur aussi chevronné que lui a eu besoin des encouragements de son responsable éditorial pour avoir assez confiance en lui. Quand il entame l'ouvrage, le lecteur ne ressent pas du tout cette inquiétude. Il retrouve les dessins proches d'un photoréalisme de Deodato, avec un haut niveau de détails, des trames mécanographiées qui apportent des textures et augmentent le relief, des séparations en case parfois arbitraire, plus pour l'allure générale que pour la narration. Il admire toujours autant son usage des ombrages pour accentuer le relief, dramatiser certains éclairages à bon escient, sans systématisme.

L'artiste a très bien réussi à donner un minimum d'expressivité aux robots, sans aucun trait de visage, simplement avec des postures cohérentes avec les articulations de leur corps. du coup, ces masses métalliques ne sont pas que des objets, mais sans être humanisées, ce qui est parfaitement en phase avec la forme d'intelligence que leur a attribuée le scénariste. le contraste est d'autant plus grand avec la nouvelle génération de robot, plutôt des androïdes à l'apparence exactement identique à celle d'un être humain. D'un autre côté, quand le lecteur assiste à un défilé de robots mécaniques, il reçoit avec force la menace constituée par cette foule à la force physique impressionnante, totalement déconnectée de l'humanité. Pour les êtres humains le dessinateur reste dans un registre majoritairement réaliste, même si la diversité des morphologies reste très limitée. de plus, il n'exagère pas le langage corporel : il reste bien dans une comédie dramatique, et il ne passe pas en mode action ou aventure. Comme à son habitude, il épate le lecteur par la consistance de ses décors, et par leur niveau de détails, avec une forme de représentation quasi photographique. La mise en couleurs de Lee Loughridge s'avère assez foncée, ce qui renforce encore l'impression de cases très denses en informations visuelles. Au fur et à mesure, le lecteur peut, s'il le souhaite, ralentir un peu son rythme de lecture pour savourer les cases et les environnements qui y sont décrits et mieux prendre la mesure du niveau de détails pour les bâtiments, les bureaux, le salon des Walters, les salles de réunion, la pelouse du pavillon, etc.

La tension entre humains et robots augmente très progressivement, en allant en se généralisant. Dans un premier temps, le lecteur voit bien que le robot de la famille est la personne qui ramène l'argent par son travail, le gagneur, mais aussi un individu renfermé sur lui-même, coupé des personnes qui dépendent de lui, sans possibilité de reconnaissance de leur part. En outre, l'emploi de chaque robot semble aliénant et sans joie. le lecteur voit bien le parallèle se dessiner avec un foyer où seul le père travaille, et le reste de la famille dépend de lui sur le plan financier. Dans la postface, Russell explicite clairement que cette situation lui permet ainsi de mettre en scène la masculinité toxique, le titre évoquant le hashtag NotAllMen. le lecteur peut être un peu surpris car le propos semble de plus grande envergure, et pas forcément focalisé sur ce thème. Pour commencer, il n'est possible d'attribuer un sexe aux robots travailleurs, pas plus mâle que femelle. Ensuite le père de famille prend le parti de leur robot, et ce sont son épouse et ses enfants qui lui manifestent une hostilité feutrée. Enfin, le travail du robot leur permet effectivement de bénéficier d'une vie de loisirs, même si ceux-ci ne sont pas évoqués. Au fil des pages, le lecteur ressent plus un commentaire sur le travail et sur la force de travail. Lors d'un débat, un robot dit clairement que les humains sont moins efficaces, moins résistants, et qu'en plus ils prennent des pauses nocturnes pour dormir : une métaphore implacable sur la mise sur la touche des travailleurs fatigués ou moins productifs, et de la valeur absolue de la productivité. le récit devient plus dramatique encore quand cette génération de robots mécaniques devient elle-même obsolète, avec l'arrivée des androïdes. Vu sous cet angle, le récit est alors aussi caustique qu'impitoyable, aussi cruel que pénétrant.

L'association de Mark Russell et Mike Deodato junior donne naissance à un récit concis, à la narration visuelle dense et très concrète, faisant exister ce futur proche. L'intrigue réserve des surprises et est intéressante pour elle-même. Les thèmes développés ressortent avec plus d'acuité du fait de l'utilisation très élégante des conventions de la science-fiction pour mieux montrer ces mécanismes sous un jour nouveau et parlant.
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2056, Bienvenue à Atlanta la ville bulle :
Une délicieuse pâte nutritive ou des globules de protéines ?
Vais-je remplacer mon dombot par un mandroide ?
" Ok, refuse de vivre dans le monde réel. Si tu préfères. Moi, en tant qu'adulte, je n'ai pas ce luxe !
Où tu vas Donny ?
Regarder la télé !"

Dans la famille Walter, le robot Razorball semble déprimé selon le père de famille qui compatit, inquiétant selon la mère qui a peur de se faire tuer. Quant aux enfants, ils ont compris depuis longtemps que tout ceci ne tournait pas rond.
Nous sommes en 2056, 95% de l'économie globale concerne l'intelligence artificielle et l'automation.
" Quand l'automation a mis tout le monde au chômage. Ce sont eux , les cinq dirigeants qui ont fourni une solution en donnant à chaque foyer un Dombot. "
Ah la belle vie, plus personne ne travaille, les robots ont libéré les hommes. M.Walter en est persuadé et remercie chaque jour son dombot qui va travailler pour sa famille.
Mais depuis quelque temps, le dombot familial s'enferme des heures dans le garage en rentrant du travail et y fabrique on ne sait quoi. La mère et les enfants s'inquiètent.
Un drame vient renforcer l'inquiétude.
Une dose supérieure de protoxyde d'azote s'est glissée dans l'air de la ville bulle d'Orlando tuant ses 200 000 habitants. Une erreur apparemment.

Le visuel
Le graphisme est en parfaite adéquation avec l'histoire. Très moderne, façon Marvel, le dessin réaliste de Deodato est très cinématographique.

Le scénario
Tout à fait génial !
Un futur apocalyptique où les robots sont partout : travail, justice, police, ...
La famille Walter est une famille ordinaire. Monsieur et Madame tout le monde, on s'identifie facilement. Ainsi le scénario est très vivant.
C'est assez immersif.

Mon avis
Encore un futur apocalyptique, passablement inquiétant comme la science-fiction aime nous servir. Mais quelle lecture jubilatoire tout de même !
"J'ai écrit cette histoire avec l'espoir de nous faire réfléchir à la façon dont notre sentiment de pouvoir a fait de nous les geôliers consentants de notre prison ". Mark Russell
De l'action, beaucoup de réflexions, c'est intelligent, ça fait réfléchir. On passe un bon moment . Ah j'allais oublier, un foyer de résistance des humains s'est évidemment formé. Point de rendez-vous, le salon de coiffure de Philippe et oui le métier de coiffeur est l'un des seuls à avoir résisté à l'automatisation ! Cela m'a beaucoup fait rire !
Cette histoire futuriste façon Terminator, a germé dans la tête de mark Russell en 2017 après la vague me#too, en observant la riposte des #NotAllMen, d'où le titre.

Je recommande vivement !
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Je suis un lecteur de BD ("Classique", Comics, Manga). Ma première recherche dans ce type de média est souvent le dessin, mais aussi l histoire, le contexte ou le message. Et là je dois avouer que question message j ai été servi.
Un univers dit dystopique mais qui renvoie comme d habitude face à une réalité qui n est pas loin de la nôtre. NOT ALL ROBOTS est à la fois un divertissement mais aussi un avertissement sur la société qui nous entoure.
Une histoire qui pourrait bien faire froid dans le dos de plus d un si l on prend le temps d analyser le message. Qui n est pas trop cacher faut le dire et qui nous renvoie face à nos responsabilités.
En clair j ai aimé et je vous le conseil.
Et rien que pour la postface de Mark Russell Cela vaut la peine.

Après ceci reste mon avis et je vous laisse vous faire le votre et le partager.
Bonne lecture à tous.

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