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Critique de Milllie
On ne peut pas vraiment dire que Esther Parmentier soit très satisfaite de sa vie actuelle : elle a déménagé à Strasbourg après que sa mère lui a piqué son petit copain, effectue un stage assez ennuyeux dans un cabinet comptable et la canicule qui s'abat sur la ville l'épuise. Mais quand des tourbillons de paillettes s'échappent soudainement d'un cenre commercial et qu'elle s'en approche pour voir ce qui s'y passe, sa vie bascule : non, tout ça n'est pas une énorme supercherie, elle est bien dotée de pouvoirs surnaturels faisant d'elle une sorcière (certes d'un niveau ridiculement bas) et les gens bizarres qui l'entourent sont membres de l'ACDC, Agence de Détection des Créatures Surnaturelles.
Moi qui ne lis quasi jamais de fantasy et encore moins de bit-lit, j'ai eu envie de découvrir ce roman pour son côté déjanté et l'humour vanté par certaines critiques. Malheureusement le charme n'a pas tout à fait opéré. L'auteur est effectivement bourrée d'imagination et le petit monde de créatures surnaturelles qu'elle rassemble, classiques sorcières mais aussi djinns exhibitionnistes (ce n'est pas leur faute, leurs missions doivent être réalisées nus), vampires, goules et autres banshees, offre une galerie de personnages hauts en couleurs et déjantés décrits avec forces détails. L'intrigue et les rebondissements tiennent eux aussi la route et garantissent au lecteur de ne pas s'ennuyer. Mais ce roman m'a finalement donné l'impression d'être trop : trop de détails, trop de nouveaux personnages, trop de rebondissements effrénés, trop d'insistance sur certains points (on a vite compris qu'Esther n'étais pas un canon de beauté, inutile d'en rajouter à chaque page sur ses kilos en trop et ses cheveux rebelles). J'ai eu l'impression que l'auteure avait une imagination tellement débordante qu'elle essayait de caser en un seul roman tout un monde de créatures surnaturelles et d'intrigues entremêlées qui auraient pu faire l'objet de plusieurs livres. Résultat cela devient un peu indigeste, j'ai été obligée de revenir en arrière plusieurs fois pour m'y retrouver entre les acronymes, les types de créatures, le monde terrestre et les portails permettant de passer dans une autre dimension, ce qui a nuit à mon plaisir de lecture.
Plus gênant, je n'ai pas complètement accroché au type d'humour. Oui, certains passages sont drôles mais d'autres m'ont semblé eux aussi trop pleins, trop insistants, on comprend que l'auteur veut faire rire, truffe son récit de références loufoques ou de situations comiques et à force cette accumulation de drôlerie revendiquée a eu l'effet inverse sur moi et m'a lassée. Il faut dire que je pense ne pas être vraiment la bonne cible pour ce livre : une partie des références évoquées ne me disaient pas grand chose et ne lisant jamais de fantasy je suis peut être passée à côté de certains aspects parodiques ou caricaturaux. Même remarque pour Mozzie le sympathique fantôme qui s'exprime par kaomojis (symboles dessinés avec des caractères au clavier) : quelques kaomojis c'est sympa et mignon et ça rend la lecture originale, des dialogues et des pages entières de kaomojis c'est trop et cela devient un déchiffrage ardu et fastidieux.
Une lecture très originale et plutôt sympathique mais malheureusement les défauts évoqués ci-dessus m'ont empêchée de pleinement l'apprécier et j'ai plutôt été soulagée d'avoir fini ce roman.
Moi qui ne lis quasi jamais de fantasy et encore moins de bit-lit, j'ai eu envie de découvrir ce roman pour son côté déjanté et l'humour vanté par certaines critiques. Malheureusement le charme n'a pas tout à fait opéré. L'auteur est effectivement bourrée d'imagination et le petit monde de créatures surnaturelles qu'elle rassemble, classiques sorcières mais aussi djinns exhibitionnistes (ce n'est pas leur faute, leurs missions doivent être réalisées nus), vampires, goules et autres banshees, offre une galerie de personnages hauts en couleurs et déjantés décrits avec forces détails. L'intrigue et les rebondissements tiennent eux aussi la route et garantissent au lecteur de ne pas s'ennuyer. Mais ce roman m'a finalement donné l'impression d'être trop : trop de détails, trop de nouveaux personnages, trop de rebondissements effrénés, trop d'insistance sur certains points (on a vite compris qu'Esther n'étais pas un canon de beauté, inutile d'en rajouter à chaque page sur ses kilos en trop et ses cheveux rebelles). J'ai eu l'impression que l'auteure avait une imagination tellement débordante qu'elle essayait de caser en un seul roman tout un monde de créatures surnaturelles et d'intrigues entremêlées qui auraient pu faire l'objet de plusieurs livres. Résultat cela devient un peu indigeste, j'ai été obligée de revenir en arrière plusieurs fois pour m'y retrouver entre les acronymes, les types de créatures, le monde terrestre et les portails permettant de passer dans une autre dimension, ce qui a nuit à mon plaisir de lecture.
Plus gênant, je n'ai pas complètement accroché au type d'humour. Oui, certains passages sont drôles mais d'autres m'ont semblé eux aussi trop pleins, trop insistants, on comprend que l'auteur veut faire rire, truffe son récit de références loufoques ou de situations comiques et à force cette accumulation de drôlerie revendiquée a eu l'effet inverse sur moi et m'a lassée. Il faut dire que je pense ne pas être vraiment la bonne cible pour ce livre : une partie des références évoquées ne me disaient pas grand chose et ne lisant jamais de fantasy je suis peut être passée à côté de certains aspects parodiques ou caricaturaux. Même remarque pour Mozzie le sympathique fantôme qui s'exprime par kaomojis (symboles dessinés avec des caractères au clavier) : quelques kaomojis c'est sympa et mignon et ça rend la lecture originale, des dialogues et des pages entières de kaomojis c'est trop et cela devient un déchiffrage ardu et fastidieux.
Une lecture très originale et plutôt sympathique mais malheureusement les défauts évoqués ci-dessus m'ont empêchée de pleinement l'apprécier et j'ai plutôt été soulagée d'avoir fini ce roman.
