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Critique de Vermeer


La première partie très intéressante est consacrée au concept d'éco-anxiété ou solastalgie, angoisse climatique, environnementale, inquiétude anticipatoire et nostalgie, mélancolie sans exil, sans déplacement, du pays que l'on ne reconnaît plus. le deuil de ce qui a été et ne sera plus.
Réflexion étayée par les travaux de Rachel Carson, Oswald Spengler, Glenn Albrecht.
La biophilie, attachement inné au vivant entraîne une augmentation des dépressions, addictions, des troubles anxieux liés à l'altération de l'état de la planète. Ces troubles sont accrus par la dissonance cognitive c'est-à-dire le décalage entre la prise de conscience et les prises de décisions politiques, l'inadaptation, le dysfonctionnement de la société, le déni, l'évitement ("biais d'optimisme"), la banalisation, le sentiment d'impuissance quand les paradigmes de notre société se construisent sans l'écologie (PIB, croissance, dette). Les personnes souffrant de solastalgie sont donc des personnes lucides.
Cette première partie fondée sur des constats scientifiques, étayée par des réflexions philosophiques et psychologiques est passionnante. La seconde sur les actions à mener pour éviter l'apathie, l'angoisse et agir à notre niveau pour la planète l'est moins. Plus convenue, plus banale, moins construite, des conseils écologiques ou de développement personnel pour gérer l'angoisse.
La conclusion sur la remise en cause de pans entiers de notre pensée occidentale (Descartes, Hegel, Humanisme centré uniquement sur l'Homme) redevient intéressante avec une invitation à dépasser ces concepts pour se tourner vers une nouvel humanisme plus inclusif, centré sur le Vivant et pas seulement sur l'Homme.
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