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Critique de Patrijob


S'il fallait utiliser un emoji pour qualifier mon ressenti après la lecture de ce livre, je choisirais celui qui s'interroge, sourcils fronçés, doigt sur la bouche...🤔

Isabelle Desesquelles m'avait bouleversée avec " Je voudrais que la nuit me prenne " ou " Un pur ".
Ses phrases courtes et percutantes sont autant de flèches en plein coeur qui ne laissent aucun répit au lecteur ému.

Cette fois hélas, les flèches ont manqué leur cible pendant une bonne partie du récit n'éveillant chez moi que peu d'empathie pour ces femmes, certes malmenées sentimentalement ou psychologiquement, mais tellement centrées sur elles-mêmes et sur leur vie sexuelle qu'elles m'ont quelque peu agacée.
Dans ce roman choral, neuf membres d'une même famille s'épanchent, se lâchent, parfois crûment, sur leurs déboires personnels, sur leur relation aux autres, sur leur enfance et les souvenirs qui s'y rattachent.
Le fil rouge de ce déballage est tenu par Alice, l'esthéticienne dont les soins libèrent les émotions dans une explosion de parole et de sensualité.
Sur ce petit monde plane également l'ombre d'Eve, la fille, la soeur, la cousine, la tante, la mère, trop tôt disparue et qui, quinze ans plus tard, hante encore les esprits...
Y aurait-il de la culpabilité là-dessous ?

Principalement agacée donc, heurtée même parfois par des propos un peu trop suggestifs ( Est-il normal à 13 ans de garder dans ses affaires une photo de son père entièrement nu, prise par sa mère en pleins ébats ?).
Serais-je prude à ce point ?
Je ne le pense pas, mais je trouve la part faite à la libido bien trop importante comme si l'épanouissement de ces femmes passait obligatoirement par le sexe.

Deux personnages ont toutefois trouvé grâce à mes yeux, des personnalités plus fragiles, plus posées, plus sensibles et s'exprimant avec plus de délicatesse sur le sujet.
Oui ! Jeanne et Yves, vous êtes les deux seuls qui soyez parvenus à me toucher, les seuls qui sembliez attachés à votre famille malgré vos blessures secrètes, les seuls qui m'ayez permis de retrouver la plume d'Isabelle Desesquelles que j'aime tant et qu'ici je trouve quelque peu gâchée par le propos.

Eh bien voilà David, c'est ici que nos avis divergent quelque peu, je n'ai pas compris où l'auteure voulait en venir... 😉
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