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Critique de inaji


Des personnes sont mortes brutalement, d'une manière injuste... Celles et ceux qui leur survivent cherchent une façon de leur rendre hommage, de ne pas les oublier, de marquer l'événement dans le temps, de le rendre visible à d'autres.
Ce seront la création d'un jardin, d'un monument, d'une oeuvre d'art..., des réalisations artistiques permises par le programme Les nouveaux commanditaires qui s'adresse à toutes et tous.
L'oeuvre réalisée, à l'initiative de gens ordinaires dans un collectif construit autour du projet, devient alors " la propriété d'une collectivité et sa valeur est, non plus marchande, mais celle de l'usage que cette collectivité en fait et de l'importance symbolique qu'elle lui accorde".

Vinciane Despret, dans Les morts à l'oeuvre, visite et interroge les acteurs d'aujourd'hui, parfois témoins des événements passés, et proposent sous l'angle de la philosophie d'observer comment "Ceux qui ne sont plus continuent alors, par la grâce de l'oeuvre qu'ont commandée ceux qui restent, d'aider à renouer avec la vie, avec les autres, à faire exister d'autres perspectives, d'autres liens, d'autres façons de vivre ensemble."

Cinq chapitres illustrés des photos des cinq oeuvres, un texte court, dense, parfois ardu mais qui ouvre des perspectives positives, inattendues, créatives.
Ces morts dont les commanditaires ont refusé l'oubli sont agissants à travers l'oeuvre qui les commémore mais de bien d'autres façon mises en lumière au fil des pages, tant par l'enquête menée par l'autrice que par la réflexion philosophique qu'elle y adjoint.

Merci à NetGalley et les éditions Les Empêcheurs de penser en rond pour cette lecture puissante, créatrice de sens et augmentée en humanité.
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