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Critique de gill


Époque incertaine, République fragile ...
Peut-on d'une époque à l'autre transposer des événements, faire des comparaisons et retrouver des similitudes ?
La violence est-elle inhérente à l'instabilité politique, à la crispation sur de vieux intérêts acquis, au maintien d'un vieux monde qui sert les intérêts de quelques individus au détriment du plus grand nombre ?
C'est ce petit aggloméré de questions qui, provoqué par la lecture de sa quatrième de couverture, m'a fait saisir ce livre dans une des meilleures librairie de cette belle ville De Nantes, la librairie Coiffard pour ne pas la nommer.
"1886 - l'affaire Watrin" est un roman historico-policier-judiciaire inpiré à son auteur, Pascal Dessaint, par un véritable drame.
Jules Watrin, pour certains, était un excellent employé, le sous-directeur exemplaire de la Compagnie des Houillères et Fonderies de l'Aveyron.
Pour les autres, il était un homme dur à la peine, un de ceux que l'on hait.
Pour certains, il était le malheureux, pour les autres l'ignoble.
Jules Watrin a été saisi, escorté, poussé dehors, défenestré, puis a été finalement lamentablement massacré.
Au bout d'une trentaine de pages, Pascal Dessaint nous évoque le portrait de l'homme, un dessin réalisé d'après photographie, mais sans avoir pourtant, et c'est bien dommage, ressenti le besoin de venir en illustrer son récit.
C'eût été le moins de pouvoir saisir le visage, envisager la silhouette du tragique personnage principal de ce roman.
Ce livre de Pascal Dessaint est le récit d'une tragédie de la violence qu'a engendré la lutte des classes à l'entre-deux siècles.
Emile Zola, lui-même, a été montré du doigt lors du procès.
N'avait-il pas, un an plus tôt, encouragé cette violence avec la parution de son dernier opus "Germinal ?
Mais "1886 - l'affaire Jules Watrin" abandonne son lecteur au seuil d'une réflexion qu'il semblait avoir promis sur sa quatrième de couverture en se risquant à un hasardeux parallèle avec cette tragi-comique affaire de chemises arrachées en 2015.
Il ne manquait pourtant pas aujourd'hui de vrais événements où, qu'elle soit institutionnelle ou protestataire, la violence a fait authentiquement gronder la rue.
Et il a manqué à ce roman historique le souffle nécessaire pour en faire un captivant et poignant récit.
La lecture s'y trouve ralentie par quelques longueurs.
De plus, elle est gênée, à mon sens, par la réflexion qu'elle impose et qui fait perdre assez rapidement le fil du récit qui peine à passionner, qui s'étire assez longuement, sans rythme, ni véritables rebondissements ...










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