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Critique de theannashaw
S'il n'y devait y avoir qu'un roman de Sarah Dessen, ce serait sans hésiter En route pour l'avenir, qui m'a marquée et m'a touchée plus que n'importe lequel de ses ouvrages, et qui reste, encore à ce jour, mon favori. J'avais donc vraiment hâte de me replonger dans le dernier été d'Auden avant son entrée à la fac.
Auden est une adolescente brillante, mais assez peu adaptée à la vie en société. Et ce ne sont pas ses parents, élitistes et égoïstes qui ne se sont même pas rendu compte des insomnies de leur fille depuis leur divorce, qui vont l'aider à aller mieux. Mais l'été qu'elle décide de passer chez son père et sa nouvelle compagne, ainsi que sa rencontre avec le mystérieux Eliot pourraient bien bouleverser sa vision du monde.
Auden est un personnage vraiment très intéressant, même si, au début, on a du mal à s'attacher à elle. Comme elle maintient à distance ses camarades de classe, elle semble faire de même avec le lecteur. Puis, petit à petit, on découvre ce qui se cache derrière l'image de l'étudiante acharnée, et l'on ne peut que s'attacher à cette jeune femme pour qui les étapes les plus simples de la vie (comme faire du vélo) sont des obstacles insurmontables.
J'adore ce livre qui, comme de nombreux romans de Sarah Dessen, est bien plus profond qu'une simple histoire d'amour entre deux adolescents, et véhicule des messages et des questionnements sur des sujets importants comme l'image que donnent les femmes brillantes dans la société, le rôle de père et ce qu'il implique vraiment, le deuil et la mort en général, notre rapport à la nuit…
Mais ce que j'aime par-dessus tout dans ce roman, c'est l'idée selon laquelle on peut tout à fait être brillante et aimer des choses qui peuvent paraitre futiles, comme la mode, les bals de promo et les histoires romantiques. L'idée aussi qu'il ne faut pas se fier aux apparences, et qu'une fille qui se préoccupe de son look ou de la mode peut également aimer la littérature ou les sciences. Sarah Dessen rappelle donc aux jeunes femmes que leur physique ou leur façon de s'habiller n'a rien à voir avec leur intelligence, et qu'elles sont libres de faire comme bon leur semble.
Et puis, je mentirais si j'affirmais ne pas avoir été également séduite par Eliot. Eliot, si calme et en même temps si libre et si drôle aussi. Eliot qui aide Auden à mener son étrange quête pour se libérer des idées reçues de ses parents, et enfin vivre sa vie et son adolescence, avec un peu de retard, mais comme elle l'entend.
Comme toujours chez Sarah Dessen, si les personnages principaux sont adorables, les personnages secondaires nous séduisent tout autant ; dans ce roman, la bande d'amis d'Eliot, qu'il partage volontiers avec Auden, mais aussi la belle-mère de cette dernière, courageuse et volontaire, ou son frère, un peu dingue mais gentil. En revanche, il est difficile de ne pas détester, la plupart du temps, les parents d'Auden, prétentieux et égoïstes chacun dans leur genre, même s'ils se rachètent sur la fin.
De ce roman, qui se lit comme un rien, se dégage un sentiment de liberté, de jeunesse, cette impression que tout est possible qui fait le sel des grands étés, ce dont on se souvient plus tard comme autant de moments qui ont changé nos vies. Un roman qui donne la même sensation de joie et de délivrance que lorsqu'on dévale une pente à vélo, les jambes loin des pédales, le vent dans la figure, et un cri de bonheur au bord des lèvres.
Lien : https://mabibliothequerose.b..
Auden est une adolescente brillante, mais assez peu adaptée à la vie en société. Et ce ne sont pas ses parents, élitistes et égoïstes qui ne se sont même pas rendu compte des insomnies de leur fille depuis leur divorce, qui vont l'aider à aller mieux. Mais l'été qu'elle décide de passer chez son père et sa nouvelle compagne, ainsi que sa rencontre avec le mystérieux Eliot pourraient bien bouleverser sa vision du monde.
Auden est un personnage vraiment très intéressant, même si, au début, on a du mal à s'attacher à elle. Comme elle maintient à distance ses camarades de classe, elle semble faire de même avec le lecteur. Puis, petit à petit, on découvre ce qui se cache derrière l'image de l'étudiante acharnée, et l'on ne peut que s'attacher à cette jeune femme pour qui les étapes les plus simples de la vie (comme faire du vélo) sont des obstacles insurmontables.
J'adore ce livre qui, comme de nombreux romans de Sarah Dessen, est bien plus profond qu'une simple histoire d'amour entre deux adolescents, et véhicule des messages et des questionnements sur des sujets importants comme l'image que donnent les femmes brillantes dans la société, le rôle de père et ce qu'il implique vraiment, le deuil et la mort en général, notre rapport à la nuit…
Mais ce que j'aime par-dessus tout dans ce roman, c'est l'idée selon laquelle on peut tout à fait être brillante et aimer des choses qui peuvent paraitre futiles, comme la mode, les bals de promo et les histoires romantiques. L'idée aussi qu'il ne faut pas se fier aux apparences, et qu'une fille qui se préoccupe de son look ou de la mode peut également aimer la littérature ou les sciences. Sarah Dessen rappelle donc aux jeunes femmes que leur physique ou leur façon de s'habiller n'a rien à voir avec leur intelligence, et qu'elles sont libres de faire comme bon leur semble.
Et puis, je mentirais si j'affirmais ne pas avoir été également séduite par Eliot. Eliot, si calme et en même temps si libre et si drôle aussi. Eliot qui aide Auden à mener son étrange quête pour se libérer des idées reçues de ses parents, et enfin vivre sa vie et son adolescence, avec un peu de retard, mais comme elle l'entend.
Comme toujours chez Sarah Dessen, si les personnages principaux sont adorables, les personnages secondaires nous séduisent tout autant ; dans ce roman, la bande d'amis d'Eliot, qu'il partage volontiers avec Auden, mais aussi la belle-mère de cette dernière, courageuse et volontaire, ou son frère, un peu dingue mais gentil. En revanche, il est difficile de ne pas détester, la plupart du temps, les parents d'Auden, prétentieux et égoïstes chacun dans leur genre, même s'ils se rachètent sur la fin.
De ce roman, qui se lit comme un rien, se dégage un sentiment de liberté, de jeunesse, cette impression que tout est possible qui fait le sel des grands étés, ce dont on se souvient plus tard comme autant de moments qui ont changé nos vies. Un roman qui donne la même sensation de joie et de délivrance que lorsqu'on dévale une pente à vélo, les jambes loin des pédales, le vent dans la figure, et un cri de bonheur au bord des lèvres.
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