"La réalité lui apparaissait, petit à petit: elle était seule, face à elle-même. Elle avait trouvé ce qu'elle était venue chercher: du temps et de la solitude pour se remettre, se reconstruire, réfléchir à la suite sans influence extérieure, avec pour seul juge le miroir de ses pensées".
Hé, toi, tu sais que tu m'a beaucoup apporté, quand tu m'as ramassé sur le pavé. J'étais allongée par terre, je suppliais, j'espérais mourir mais tu es venu. Tu étais là, tu m'as beaucoup donné, beaucoup plus que tu ne l'imagine, beaucoup plus que des baisers, que ton amour. Beaucoup plus, mon amour. Tu m'as rendu l'espoir, tu m'as donné la foi, et me voilà, de nouveau forte grâce à toi . Maintenant je peux repartir, jusqu’à la prochaine fois, encore et toujours. Hé, toi, ce n'est pas de ta faute, ça vient de moi, ne t'en fais pas, je vais aller bien. Je sais ce que je te dois. Ne t'en fais pas, et sois heureux sans moi.
Ça fait mal de penser à toi. Tous les jours, toutes les nuits. Ça fait mal. Encore plus que ne peux l'imaginer. Tu me fais mal. De ne plus être là. D'être parti sans moi. J'ai dansé pour toi. Tous les jours, toutes les nuits. J'ai prié pour toi, dans la maison des esprits. J'ai crié ton nom, Hidetaka. Ton silence, qui fait mal. Est une paroles plus forte que les mots. Et pour moi, ni la danse, ni la lumière ne me retiendront dans ce monde. Dans cette vie où j'ai mal. Tous les jours, toutes les nuits. Je suis à toi et je suis toi. Attends-moi, Hidetaka. Je viens te rejoindre. Attends-moi.
Je ne veux plus avoir mal. Je ne peux plus avoir mal.
La réalité lui apparaissait petit à petit. Elle était seule, face à elle même: du temps et de la solitude pour se remettre, se reconstruire, réfléchir à la suite sans influence extérieure, avec pour seul juge le miroir de ses pensées.
Il fallait que je fusse occupée en permanence, que mon esprit n'eût pas le loisir de se retrouver face à lui-même. Je n'étais pas prête à supporter l'ennui. Le hasard était ma drogue, mon tranquillisant. Mon antidépresseur.
Nul vainqueur ne croit au hasard.
Friedrich Nietzsche.