Ashteieshkushiu assi – La terre se repose
Je suis un poème et c’est ma façon
D’arriver jusqu’à vous sans fracas
Par la porte d’en arrière avec mes mocassins
De dire bon hiver et puis voilà
Jean
Écrivez sur la neige… avec vos pas de nomade.
Écrivez sur la neige avec votre rire qui fend la rivière.
Écrivez sur la neige avec vous-même… (Rita)
Shash shikuan - Déjà le printemps
La nuit dernière, je notais ce passage tiré de La dame blanche, de Christian Bobin, où il écrit à propos de la vie de la poète Emily Dickinson: « Bien avant d’être une manière d’écrire, la poésie est une façon d’orienter sa vie, de la tourner vers le soleil levant de l’invisible.
Jean
Je crois bien
que le poème est la survie
de nos âmes nomades. (Rita)
Nipin pineshishat - Les Oiseaux d’été
Suave
Bientôt l’automne
bientôt la liberté des couleurs
Le rire de la vie
la douceur de nos pas
le parfum de la terre
la grandeur de la rivière
la beauté de la mer
la complicité de l’autre
la différence de nos mots
le bruit de nos langages
me guident encore
me cherchent encore…
Et la mer se fera silencieuse au loin
elle viendra frapper sur le rivage
avec ses vagues pour nous rappeler
notre existence.
Rita
Nipin pineshishat - Les Oiseaux d’été
La mer existe pour les marins
la mer existe pour les dauphins
la mer existe pour les matins.
Rita
Nipin pineshishat - Les Oiseaux d’été
Pluie blanche
Le froid cher ami
d’où vient il
cet état d’être
si omniprésent
si constant
si collant
si moulant
je n’ai pas froid pourtant
à moins quarante
qui l’aurait cru
des chiffres
sur un thermomètre
nous disent
que l’on a froid
d’être un glaçon
sur le givre
mon nez me dit
que le vent se lève
que la brume ne veut pas
que la pluie blanche
ne va pas tarder à se montrer…
Moins quarante
c’est quoi cette histoire encore
il fait chaud et humide
cela m’empêche d’écrire
mais quand le froid s’installe
c’est différent, je peux respirer
chaque mot que j’écris.
Mes pieds nomades peuvent danser
la danse de la pluie blanche
Que le Grand Esprit vous protège !
Rita
Shash shikuan - Déjà le printemps
Je crois beaucoup au destin, et le destin, lorsqu’on le salue, il nous sourit toujours.
Rita
Que ferions-nous de bon ou de beau
Sans tous ces mots venus d’ailleurs et d’ici
Voix des poètes réunis pour chanter
Tout un pays qu’il nous faut bâtir
Parce que les enfants de six ans ont besoin d’espérer (Jean)