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Critique de fbrenier


L'album démarre par un long prologue où la femme de ménage découvre Turing mort dans son lit. Dix pages à la mise en scène cinématographique avec des cases énigmatiques où Blanche-Neige joue du violon.
Le second chapitre nous plonge ensuite trois ans plus tôt à Manchester avec la narration de la rencontre entre Alan Turing et son amant Arnold pendant laquelle les deux protagonistes racontent leur enfance respective En fin de chapitre, on apprend qu'Arnold a dragué Alan à la demande d'un voyou Harry.
Le chapitre 3 nous emmène à Londres dans le laboratoire national de physique dans lequel Turing travaille sur la construction de Mark 1, le premier cerveau artificiel. Il y reçoit des journalistes et leur explique le futur du monde avec les robots. Il détaille le fameux test de Turing qui peut vérifier si une machine est intelligente grâce à un jeu de simulation.. Turing est sur écoute, il donne trop de détails aux journalistes qui sont « écartés » grâce à un accident de voiture. Dans ce chapitre, la fantaisie et l'anticonformisme d'Alan Turing sont mis en valeur au travers de certains détails.
Le chapitre 4 nous conduit chez Alan Turin, à Wilmslow dans le Cheshire. Turing reçoit la vite d'Arnold après avoir lu dans la presse l'accident des journalistes. La maison de Turing abrite un laboratoire dans sa chambre et dans sa cuisine. Dans la cuisine Alan fait l'expérience du mélange de l'eau,de l'iode et du sulfate. Pendant l'expérience, Alan Parle de Christopher son premier amour, décédé à cause d'une maladie. Arnold Raconte un cauchemar récurrent. Alan entre dans le cauchemar d'Arnold et finalement les deux hommes font l'amour. Après, profitant de son absence, Arnold dérobe de l'argent à Alan.
Le chapitre 5, nous ramène chez Alan Turing deux semaines après. Des individus cagoulés pénètrent chez lui et le cambriolent. La police lui rend visite. Alan Turing fait état du fait qu'on ne lui a presque rien volé mais qu'il a été également victime de vol à l'Université. Il part courir pour se défouler. Il traverse la forêt de Blanche-neige. A son retour Arnold est là. Il y a une dispute, Arnold promet qu'il n'est pour rien dans le cambriolage. Turing prend ses empreintes à son insu.
Pendant le chapitre 6, Turing se rend au commissariat pour y faire une déposition. Mais, les policiers en sachant plus que lui , il est contraint de dire qu'il voulait protéger Arnold qui était en relation avec Harry le voleur. Il finit par lâcher qu'il a une liaison avec Arnold. Les policiers l'accusent d'indécence manifeste et de perversion. Turing se défend en expliquant le rôle important qu'il a joué lors de la seconde guerre mondiale en mettant au point la machine qui contra la machine Enigma des Nazis. C'était la machine à encoder les messages radio des troupes nazies. Pour lutter contre Enigma, Turing et Welchmann avaient créé une autre machine « La bombe » qui décodait les messages d'Enigma en 10 minutes. Les policiers le prennent pour un fou.
Le dernier chapitre se situe en 1953 et 1954, il raconte la descente aux enfers d'Alan qui est obligé de prendre des produits chimiques hormonaux pour éteindre sa libido. Ses produits déforment son corps et engendrent la dépression. Il raconte à son psy comment il est surveillé et empêché de continuer ses recherches. Il est considéré comme un malade mental. le chapitre se termine sur Turind qui prépare un poison à l'instar de la sorcière de blanche-neige. Il empoisonne une pomme qu'il finit par croquer.

Le graphisme de l'album mêle un sorte de naïveté du trait avec un travail appuyé des couleurs qui font penser à de la gouache ou de l'aquarelle très peu mouillée. La construction des pages est structurée de manière géométrique faisant une large place aux détails et aux gros plans. Robert Deutsch crée également des « planches cases » pour les scènes les plus fortes.
L'album est centré sur l'intériorité troublée d'Alan Turing. le traitement graphique met en évidence la personnalité hors du commun du mathématicien.
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