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Critique de Zephirine


De l'autrice, Ananda Devi, je ne connaissais que les romans, comme « le sari vert », « Manger l'autre » ou les nouvelles « L'ambassadeur triste ». Elle est aussi une grande poétesse.
J'ai toujours aimé l'élégance, la subtilité de sa plume. Dans ce court recueil, divisé en quatre parties, son écriture s'épanouie dans le poème comme dans les textes en prose.
Elle nous parle de la vie et de la mort, si proches l'une de l'autre. La nuit est propice à l'écoute
« Tu tends l'oreille
Aux voix des absents
Jusqu'à ce que la nuit enfin
Consente à te parler »
Il y a la souffrance de cette femme écartelée qui subit le joug de l'homme, une souffrance à fleur de peau, qui transpire sous le poème
‘J'ai eu beau fuir
Vous me ramenez
Me tirant par les cheveux
Comme la dernière des damnées. »
La nuit, confidente et complice, libère les mots
« Quand la nuit consent à me parler
C'est en tournant le dos
Parce que nul arbre ne pousse
Sur le lisse de ma peau. »

« Poétique des îles » est un texte en prose qui raconte, derrière la douceur trompeuse de l'île, sa misère et celle de ce gamin enrôlé dans une milice qui lui apprendra à tuer.

Ananda Devi nous parle du monde visible et invisible, de l'indicible et de la violence faite aux femmes
Trop vite lus, ces poèmes se lisent et se relisent pour en apprécier les mille facettes.
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