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Critique de paroles


J'ai un gros nez rouge
Deux traits sur les yeux
Un chapeau qui bouge
Un air malicieux... 🎶🎶🎶

Cette petite chanson pourrait bien être le portrait de cet immense artiste qu'est Raymond Devos.

Il jongle avec les mots : "tu ois mon chien qui aboie le soir au fond des bois ?"
Il fait le mime : "Lorsque j'ai entrepris de faire du mime, j'ai commencé par mimer la marche sur place. Très vite, j'ai compris que cela ne me menait pas loin, pour ne pas dire nulle part !"
Parfois, il marche sur la corde raide : "Il y a des choses qui n'ont pas de sens ! Tenez ! Moi qui vous parle, j'ai le pied gauche qui est jaloux du pied droit, alors quand j'avance le pied droit le pied gauche qui ne veut pas rester derrière... passe devant...lLe pied droit en fait autant... et moi... comme un imbécile... je marche !..."

Jongleur de mots, musicien, roi de la dérision, mime, il est aussi poête :
"Je hais les haies
qui sont des murs.
Je hais les haies
et les mûriers
qui font la haie
devant les murs.
Je hais les haies
qui sont des houx.
Je hais les haies
qu'elles soient de mûres
qu'elles soient de houx !
Je hais les murs
qu'ils soient en dur
qu'ils soient en mou !
Je hais les haies
qui nous emmurent.
Je hais les murs
qui sont en nous !"

La force de Devos, c'est de nous faire embarquer avec lui dans tous les sens d'un mot, de le triturer, de le retourner. On est au manège du grand huit des mots. Quelle force ! Quelle belle tête Devos ! Bon j'avais envie, j'ai bien le droit, non ! C'était juste un essai. Trois fois rien quoi ! Mais "Trois fois rien, c'est déjà quelque chose".
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